Le Devoir

Cascades souhaite une modernisat­ion des centres de tri

- PIERRE SAINT-ARNAUD

La papetière Cascades est prête à augmenter sa consommati­on de papier recyclé provenant du Québec, mais elle ne pourra le faire si la qualité de la matière première ne s’améliore pas.

«On pourrait consommer plus de fibre ici présenteme­nt si elle était de la bonne qualité, mais il faut accélérer l’investisse­ment des centres de tri qui ne se sont pas modernisés pour avoir une meilleure fibre», a indiqué le président et chef de la direction, Mario Plourde, lors d’une rencontre avec les médias, jeudi, à l’issue de l’assemblée annuelle des actionnair­es. «Quand on fait un produit de qualité, on trouve

des clients, quand on fait de la mauvaise qualité, souvent, on est limité à certains marchés. Le marché de la récupérati­on ne diffère pas des autres marchés », a-t-il fait valoir en référence aux centres de tri dont le papier récupéré est inutilisab­le en raison de la contaminat­ion par d’autres matières et qui s’accumule depuis que la Chine a décidé qu’elle n’en voulait plus.

M. Plourde a ajouté que les choix de l’entreprise s’avèrent gagnants, soit de se concentrer sur les papiers hygiénique­s, qui sont en croissance, et les cartons d’emballage, qui sont aussi en forte croissance. «Le commerce électroniq­ue favorise énormément les emballages; la consommati­on d’emballages

augmente de 2 à 3 % par année présenteme­nt et, donc, tout ce qui va être transporté et expédié par la poste, dans des boîtes, augmente la quantité de boîtes utilisées », a-t-il fait valoir. Par contre, Cascades doit maintenant étendre cette stratégie à son secteur tissu et prévoit d’y investir 125 millions en 2018.

Rémunérati­on raisonnabl­e

Pour une rare fois, un représenta­nt du Mouvement d’éducation et de défense des actionnair­es (MEDAC) s’est présenté au micro pour appuyer la politique de rémunérati­on. «Vous êtes vraiment meilleurs que les autres sur ce plan-là», a-t-il dit, faisant état d’un ratio

salarial de 33 entre le grand patron et le salaire moyen des employés. Le MEDAC estime qu’un ratio acceptable doit se situer entre 20 et 30. «Ça veut peut-être dire que mon salaire est trop bas!» a lancé à la blague Mario Plourde par la suite aux journalist­es.

Le bénéfice net de Cascades a fondu à 61 millions ou 65¢ par action au premier trimestre, comparativ­ement à 161 millions ou 1,70$ par action au même moment l’an dernier. Son bénéfice ajusté est demeuré inchangé à 12 millions ou 13¢ par action. Ses ventes trimestrie­lles sont passées de 1 milliard en 2017 à 1,1 milliard cette année.

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