Les conservateurs disent travailler sur leur image
Les conservateurs se réunissent au Québec ce week-end en partie pour corriger un «problème d’image» qu’ils traînaient sous Stephen Harper — une image que les libéraux cherchent de plus en plus à faire coller aux troupes du chef Andrew Scheer.
«Les gens l’ont constaté; peut-être que l’entourage autour de l’ancien premier ministre, ça ne connectait pas nécessairement; il avait de la difficulté avec les médias, les relations», a exposé en entrevue le lieutenant politique du parti au Québec, Alain Rayes.
«On entend souvent les gens dire: “Il me semble que les gens ne sont pas nécessairement attirés par les idées du Parti conservateur.” Nous, on pense que c’est le contraire. On avait un travail d’image à faire. On en est conscients», a-t-il soutenu.
La tenue d’un conseil général à Saint-Hyacinthe, samedi et dimanche, fait partie de cette stratégie de calibrage, tout comme la présence du chef Scheer sur le plateau de Tout le monde en parle — son prédécesseur n’y a jamais mis les pieds pendant sa décennie au pouvoir.
«L’acceptation d’Andrew Scheer d’aller à l’émission, pour nous, c’était un message. C’est un changement de cap en matière d’approche [...]», a expliqué M. Rayes.
Le député conservateur évoque le désir, sous le chef en poste depuis maintenant près d’un an, de mettre en avant un «conservatisme positif» et le souhait de ne « plus travailler sur les éléments qui nous divisent», mais bien «sur les éléments qui nous rassemblent».
Toutefois, pour se refaire une image de façon à séduire davantage de Québécois, «ça va prendre un peu plus que du maquillage», et «il faudrait qu’il y ait un changement majeur» pour être réellement au diapason de la population, a lâché vendredi le député libéral Pablo Rodriguez.
«Je pense qu’on est en train de mettre une couche de vernis neuf sur un vieux plancher», a pour sa part commenté l’élu néodémocrate Robert Aubin.