Le Devoir

ALENA : les négociateu­rs se quittent avec plusieurs questions en suspens

À ce point-ci, les désaccords les plus importants seraient entre les États-Unis et le Mexique

- ALEXANDER PANETTA à Washington

Les négociateu­rs de la nouvelle mouture de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) se sont quittés pour la fin de semaine avec plusieurs questions en suspens, à seulement quelques jours d’une échéance non officielle pour en venir à un accord cette année.

Les ministres responsabl­es du dossier sont retournés à la maison, vendredi, en dévoilant peu de détails sur l’avenir de l’accord, dont les négociatio­ns sont précipitée­s par les élections au Mexique et aux ÉtatsUnis. Le ministre mexicain, Ildefonso Guajardo, a déclaré que son pays était près de s’entendre avec les États-Unis sur un sujet litigieux: les règles sur les automobile­s. Mais ce dossier n’est pas réglé et il reste encore plusieurs écueils, a-t-il dit.

Il a mentionné deux autres enjeux qui devront être discutés, à l’initiative des États-Unis. Le gouverneme­nt Trump veut diluer le système de règlement des différends et ajouter une sorte de dispositio­n crépuscula­ire qui pourrait lui permettre de mettre fin à l’entente après cinq ans.

M. Guajardo a affirmé que les négociateu­rs étaient au courant du calendrier politique et que l’incertitud­e affectait négativeme­nt les marchés. Il a toutefois ajouté qu’il était important de conclure une entente «très bonne et équilibrée». Les représenta­nts américains estiment qu’un accord conclu après mardi prochain arriverait trop tard pour qu’il puisse être voté au Congrès, qui pourrait changer complèteme­nt de portrait après les élections de mimandat de novembre.

À ce point-ci, les désaccords les plus importants seraient entre les États-Unis et le Mexique. Le litige porterait sur la volonté du gouverneme­nt Trump de créer des règles pour encourager la production automobile dans les pays du Nord, où les salaires sont plus hauts.

Alors que le Canada ne se retrouvait pas au centre des discussion­s, la ministre canadienne était moins présente sur les lieux de la rencontre cette semaine. Les représenta­nts canadiens ont quitté les lieux vendredi en souriant et en se réjouissan­t des rencontres fructueuse­s. «Parfois une longue réunion est bonne, parfois une courte réunion est bonne. Et vice versa», a déclaré Chrystia Freeland, la ministre des Affaires étrangères.

Newspapers in French

Newspapers from Canada