ALENA : les négociateurs se quittent avec plusieurs questions en suspens
À ce point-ci, les désaccords les plus importants seraient entre les États-Unis et le Mexique
Les négociateurs de la nouvelle mouture de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) se sont quittés pour la fin de semaine avec plusieurs questions en suspens, à seulement quelques jours d’une échéance non officielle pour en venir à un accord cette année.
Les ministres responsables du dossier sont retournés à la maison, vendredi, en dévoilant peu de détails sur l’avenir de l’accord, dont les négociations sont précipitées par les élections au Mexique et aux ÉtatsUnis. Le ministre mexicain, Ildefonso Guajardo, a déclaré que son pays était près de s’entendre avec les États-Unis sur un sujet litigieux: les règles sur les automobiles. Mais ce dossier n’est pas réglé et il reste encore plusieurs écueils, a-t-il dit.
Il a mentionné deux autres enjeux qui devront être discutés, à l’initiative des États-Unis. Le gouvernement Trump veut diluer le système de règlement des différends et ajouter une sorte de disposition crépusculaire qui pourrait lui permettre de mettre fin à l’entente après cinq ans.
M. Guajardo a affirmé que les négociateurs étaient au courant du calendrier politique et que l’incertitude affectait négativement les marchés. Il a toutefois ajouté qu’il était important de conclure une entente «très bonne et équilibrée». Les représentants américains estiment qu’un accord conclu après mardi prochain arriverait trop tard pour qu’il puisse être voté au Congrès, qui pourrait changer complètement de portrait après les élections de mimandat de novembre.
À ce point-ci, les désaccords les plus importants seraient entre les États-Unis et le Mexique. Le litige porterait sur la volonté du gouvernement Trump de créer des règles pour encourager la production automobile dans les pays du Nord, où les salaires sont plus hauts.
Alors que le Canada ne se retrouvait pas au centre des discussions, la ministre canadienne était moins présente sur les lieux de la rencontre cette semaine. Les représentants canadiens ont quitté les lieux vendredi en souriant et en se réjouissant des rencontres fructueuses. «Parfois une longue réunion est bonne, parfois une courte réunion est bonne. Et vice versa», a déclaré Chrystia Freeland, la ministre des Affaires étrangères.