Le regard de Médias d’info du Canada
Au lendemain de la transformation annoncée de La Presse en OBNL, Le Devoir a interrogé sur cette situation Bob Cox, le président du conseil d’administration de Médias d’info du Canada, qui représente 800 titres au pays. M. Cox est aussi l’éditeur du Winnipeg Free Press.
Quel est le contexte derrière ce pari de La Presse?
Par le passé, les journaux engrangeaient beaucoup d’argent en publicité, et étaient des entreprises privées profitables. Ce n’est plus le cas. Et aucun investisseur privé ne viendra désormais à la rescousse pour sauver un journal ou une entreprise de presse. Des familles comme les Desmarais doivent trouver une façon d’assurer l’avenir de leurs journaux sans avoir à financer leurs pertes chaque année.
Vous croyez que le public va appuyer financièrement La
Presse ?
Les gens sont plus prompts à aider un quotidien sous une structure à but non lucratif, qui a vraiment les intérêts de la communauté à coeur, qui est vraiment indépendant et qui n’est pas contrôlé par une personne ou une compagnie qui a ses motivations.
Ce modèle pourrait faire des petits?
Je crois que d’autres journaux canadiens l’adopteront, spécialement si le gouvernement fédéral agit rapidement pour permettre aux médias en OBNL de recevoir des dons déductibles d’impôts.