Le Devoir

Rémi Perron, bassiste d’Abbittibbi

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Il y a eu des changement­s de personnel en cours de route, mais on peut dire qu’Abbittibbi a existé parce que Rémi Perron le voulait ardemment. Extrait du texte de Richard Desjardins dans le livret de la réédition de Boomtown Café : «Écrire du rock ou du folk en français, voilà comment parvenir à la gloire, se disait-on à l’époque. Rémi ne me lâcherait plus jusqu’à ce qu’on arrive au bout de notre projet. »

Pour Rémi, l’arrivée est encore à l’horizon. « Même aujourd’hui, pour moi c’est une grande tristesse de ne pas avoir réussi à aller jusqu’au bout de notre rêve avec ce groupe de gars assez spéciaux, aux multiples talents. On avait quatre chanteurs de styles différents: country, punk, rock et r’n’b. Il y avait 60 chansons qu’on pouvait jouer. »

S’il joue encore à l’occasion avec des anciens de César et ses Romains (des gars de Rouyn-Noranda, eux aussi), Rémi serait « prêt demain matin » à relancer Abbittibbi, à tout le moins pour que cet album réédité vive sur scène. « Pour moi, ça serait un grand plaisir et un honneur de refaire ça en show !»

Il est quand même plus que content. Le Boomtown Café d’Abbittibbi a désormais sa place dans la discograph­ie de Richard Desjardins… et la sienne. « Enfin les gens vont savoir que les débuts de Richard se sont faits avec nous et non quand il a été connu en solo. Tout le travail du groupe est passé inaperçu à travers les années. Je crois que nous étions les premiers musiciens d’expérience avec qui il travaillai­t… » Rémi Perron est fier, mais ne bombe pas trop le torse. « On était pas si mal comme musiciens. » Richard, dans le livret, sait à qui revient le crédit : « […] c’est en grosse partie grâce à lui que j’ai ce bonheur d’être artiste.»

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Rémi Perron

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