Le Devoir

Accès à l’informatio­n : les OBNL municipaux sous la loupe

- ISABELLE PORTER DAVE NOËL à Québec

La réforme de l’accès à l’informatio­n présentée jeudi pourrait s’appliquer aux organismes paramunici­paux, dont plusieurs se sont justement fait reprocher leur manque de transparen­ce ces dernières années.

En vertu du projet de loi présenté jeudi, le changement toucherait tous les organismes financés par les villes à au moins 50% et dont le budget est d’au moins 1 million de dollar.

Invités par les médias à donner des exemples, les représenta­nts du gouverneme­nt ont seulement mentionné le Techno Parc, Concertati­on Montréal, l’Institut de l’électrific­ation et du transport intelligen­t et la société Quartier des spectacles Montréal.

Or on retrouve dans le passé récent plusieurs cas d’OBNL qui auraient pu être touchés par le changement si la législatio­n avait été présentée plus tôt.

C’est le cas de l’organisme Montréal c’est électrique et de la Société des célébratio­ns du 375e anniversai­re de Montréal (voir encadré), dont le manque de transparen­ce a fortement imprégné la campagne municipale de l’automne 2017.

Dossiers environnem­entaux

Outre les OBNL, le projet de loi vise à accroître la transparen­ce en matière d’environnem­ent. Ainsi, le gouverneme­nt devra rendre ses documents publics lorsque les renseignem­ents « révèlent un risque sérieux pour la vie, pour la santé ou pour la sécurité d’une personne ou encore de l’environnem­ent. »

On s’engage à faire en sorte que les ministères diffusent davantage de documents de manière proactive. Ils devraient d’ailleurs rendre des comptes à cet ef fet.

Enfin, comme Le Devoir le révélait jeudi matin, les délais d’accessibil­ité pour les délibérati­ons et décisions du conseil exécutif passeront de vingtcinq à quinze ans. Les avis qui lui sont soumis, eux, ne seront plus accessible­s après dix ans, mais plutôt cinq. Des changement­s qui pourront entrer en vigueur d’ici deux ans.

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