Les membres du personnel administratif sont essentiels
«Je
suis convaincu que le réseau de l’UQ est un joyau pour le Québec. On doit investir correctement
» pour le préserver et le faire grandir.
Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP)
Dans le réseau de l’UQ, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) représente «à peu près tous les employés sauf les profs et les chargés d’enseignement», lance Denis Marcoux, son président. On y trouve des adjointes administratives, le registraire, les employés de bureau, les mécaniciens d’entretien, bref une grande variété de types d’emploi. La FEESP représente près de 5000 d’entre eux.
Tous ces gens contribuent de près ou de loin à la mission pédagogique du réseau de l’UQ. «Mission impossible sans le soutien des personnels administratifs », répète le président, qui considère ses membres comme la structure même du système universitaire, que ce soit en matière d’administration, de capacité de gestion, d’admission des étudiants ou d’appui aux étudiants en difficulté, «c’est toute l’infrastructure qui supporte la classe».
Les revendications et négociations de ce groupe d’employés se retrouvent rarement dans la lumière médiatique. Ce n’est pas que leurs demandes ne sont pas importantes pour autant. «Notre capacité de négocier est importante et nous permet de faire avancer nos revendications. Toute notre mobilisation nous assure de tirer notre épingle du jeu», affirme Denis Marcoux.
La précarisation des emplois demeure aujourd’hui un défi de taille pour la FEESP. «On voit de plus en plus nos postes se faire privatiser. Avec les salaires qui sont offerts dans le réseau, il est de plus en plus difficile de recruter des employés qualifiés, comme des mécaniciens et des électrotechniciens.» Aux yeux du président, il est important de conserver l’expertise à l’interne.
Denis Marcoux précise que, lorsqu’il y a des conflits avec le corps enseignant, il y a nécessairement ruissellement vers les personnels administratifs. « On n’a pas les mêmes protections et on est souvent les premiers à subir les coupes budgétaires. »
«Je suis convaincu que le réseau de l’UQ est un joyau pour le Québec. On doit investir correctement pour le préserver et le faire grandir. En matière d’accessibilité, l’UQ a représenté un immense levier pour les milliers de fils et de filles de travailleurs qui ne pouvaient pas se payer les grandes universités. Dans ce sens, protéger l’UQ est primordial», déclare Denis Marcoux.