Le Devoir

Une victoire qui fait du bien à l’Impact

- ALEXIS BÉLANGER-CHAMPAGNE

Dans la langue de Shakespear­e, on aurait dit que c’est carrément d’un gorille sur son dos que l’Impact s’est débarrassé en marquant un premier but en 426 minutes de jeu et en retrouvant le sentier de la victoire.

Mais dans les faits, le chemin de la formation montréalai­se vers le seuil de la respectabi­lité est encore long.

L’Impact (4-10-0) a mis fin à une série de quatre défaites, toutes par jeu blanc, en battant le Dynamo de Houston 1-0, samedi. Le mot «soulagemen­t» a été lancé à répétition par les joueurs et l’entraîneur-chef Rémi Garde après la rencontre. Cependant, le Bleu-blancnoir ne peut se permettre de retomber dans le vide après ce petit pas vers l’avant.

Satisfacti­on lointaine

« Je l’ai dit aux gens après le match dans le vestiaire, nous pouvons être contents, mais pas satisfaits, a expliqué le milieu de terrain Samuel Piette après la rencontre. Nous ne sommes pas encore à la barre des 500. Nous devons bâtir sur ce match-là, en prendre le positif et corriger ce que nous avons moins bien fait. Nous pouvons en profiter, mais pas nous relâcher. Ce n’est qu’un bon match. »

La victoire acquise contre le Dynamo est survenue après une semaine au cours de laquelle Garde a affirmé que l’équipe manquait de talent. L’ancien de l’Olympique lyonnais a aussi dirigé des entraîneme­nts particuliè­rement intenses.

«Les séances doivent ressembler aux matchs, a rappelé Garde. Nous ne pouvons pas nous contenter de peu d’intensité pendant la semaine et vouloir cette intensité dans les matchs les samedis, comme un pianiste qui ne répète pas pendant la semaine ce qu’il a à faire pour un concert le samedi aura peu de chance d’y arriver. Je vous l’accorde, les séances ont été intenses, mais aussi un peu plus courtes.

«Je suis content que les joueurs aient validé cette semaine importante avec une victoire. »

Sans rien enlever à l’Impact, qui a bien contrôlé la majorité de la rencontre, la victoire contre le Dynamo n’a pas été des plus décisives. Le Bleublanc-noir a eu l’avantage 5545 au niveau de la possession du ballon, mais a rarement profité de cet avantage pour menacer le filet adverse.

Garde a employé un schéma 4-2-3-1 pour une première fois cette saison et l’Impact a eu de la difficulté à percer le bloc défensif plutôt bas du Dynamo, ce que l’entraîneur français a reconnu dans son analyse de la rencontre.

Les difficulté­s de l’attaque montréalai­se ont permis au Dynamo de rester dans le match, mais l’Impact a été en mesure de fermer la porte, même s’il occupe le dernier rang en MLS avec 12 buts concédés dans le dernier quart d’heure de jeu.

«Il y a des situations où nous aurions dû mieux tenir ce match pour ne pas souffrir à la fin, a noté le défenseur Rod Fanni. Nous devons continuer de mûrir dans notre jeu, dans la gestion des temps forts et des temps faibles, ce qui est l’un de nos gros péchés.

«Mais voilà, nous continuons d’évoluer. Nous prenons ces points et nous sommes plus sereins. Nous prenons de l’assurance pour la suite. Il nous manquait beaucoup de confiance, et la confiance est très importante dans le football. »

Il faudra toutefois que cette confiance ressentie ne fasse pas baisser la garde de l’Impact à l’entraîneme­nt, sans quoi la victoire contre le Dynamo sera vite oubliée.

 ?? GRAHAM HUGHES LA PRESSE CANADIENNE ?? Jeisson Vargas de l’Impact après avoir marqué son but contre le Dynamo de Houston samedi, à Montréal.
GRAHAM HUGHES LA PRESSE CANADIENNE Jeisson Vargas de l’Impact après avoir marqué son but contre le Dynamo de Houston samedi, à Montréal.

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