Pas facile de mobiliser les troupes
participera à une table ronde pour discuter notamment des inégalités sociales devant le parlement samedi.
Contrairement au Sommet des Amériques de 2001, où l’on s’apprêtait à signer un accord économique majeur (ZLEA) qui aurait eu des impacts significatifs sur l’ensemble des pays de l’Amérique, les politiques défendues par le G7 sont aujourd’hui moins claires qu’elles ne l’étaient auparavant, estime Claude Vaillancourt d’ATTAC-Québec.
De plus, du fait que les sommets du G7 se déroulent sur une base annuelle dans un lieu isolé — des « forteresses » comme à La Malbaie —, ces rencontres « mobilisent moins qu’avant », les militants préférant garder leurs énergies pour les sommets du G20, qui, eux, se tiennent généralement dans de grandes villes, rappelle le militant. « Par expérience, je sais que lorsqu’on organise des manifestations loin du lieu de l’action et qu’on n’a pas cette proximité avec les chefs d’État, on n’a pas la même effervescence, tout simplement parce qu’on n’a pas l’impression d’être entendus. Si Donald Trump était venu à Québec et qu’on le savait présent au Château Frontenac, par exemple, je pense qu’il y aurait effectivement eu plus de réactions. »
Plusieurs ont également dénoncé le « climat de peur » entourant la sécurité et la répression policière. « On ne cesse de nous répéter à quel point la surveillance policière va être gigantesque, affirme Claude Vaillancourt. Ça aussi, c’est un obstacle lorsqu’il s’agit de mobiliser les gens. Et même si nous prônons des événements non violents, plusieurs personnes ont peur des débordements. »
D’autres groupes sont également attendus à Québec, notamment le Réseau de résistance au G7, qui dénonce l’« hypocrisie flagrante» des leaders mondiaux. Le Réseau Résistance Anti-G7 organise une «marche unitaire festive» jeudi soir dans la capitale de même qu’une «journée de perturbations des activités du G7 » vendredi à Beauport.
Selon la police de Québec, c’est la seule manifestation prévue pour laquelle les organisateurs n’ont pas encore donné l’itinéraire, comme prévu au règlement municipal. « On va être présent et visible sur le terrain», affirme Cyndi Paré du Service de police de la Ville de Québec, qui répète qu’aucune violence ou entrave au règlement municipal ne sera tolérée.
Par ailleurs, le gouvernement a annoncé mercredi avoir mandaté trois observateurs indépendants pour surveiller le travail des policiers.