Les démocrates résistent en Californie
Les démocrates américains poussaient un soupir de soulagement mercredi après être parvenus à surmonter une vague de primaires en Californie qui menaçait leurs espoirs de reconquérir le Congrès à Washington cet automne aux élections de mi-mandat.
« Les démocrates l’ont échappé belle », analyse Paul Beck, professeur de sciences politiques à l’Université de l’Ohio.
Ironiquement, c’est une surdose d’enthousiasme qui avait fait craindre pour leurs chances à la Chambre: une avalanche de candidats galvanisés, ultramotivés par leur défiance envers le président Donald Trump, étaient en lice. Problème : le système des primaires dans cet État envoie aux élections les deux candidats qui remportent le plus de voix, toute couleur politique confondue.
D’où le risque de voir les démocrates, trop nombreux, cannibaliser leur unique source de voix et laisser passer deux républicains pour l’élection finale, alors même que le parti compte sur la Californie pour décrocher un maximum de nouveaux sièges à la Chambre des représentants.
La catastrophe a finalement été évitée, les démocrates parvenant à placer un candidat dans au moins quatre circonscriptions détenues par des républicains qu’ils visent en novembre (certains résultats tardaient à être connus).
« Ils pourraient décrocher au moins cinq sièges en Californie», estime Paul Beck, sur les 24 qu’ils doivent arracher aux républicains pour reconquérir la Chambre.
Du côté du Sénat, Dianne Feinstein, figure emblématique du Capitole, a remporté aisément sa place au deuxième tour, où elle fera face à un autre démocrate, Kevin de Leon. La sénatrice de Californie, âgée de 84 ans, devrait facilement décrocher un nouveau mandat.
Dans la course pour remplacer le gouverneur démocrate de Californie, Jerry Brown, l’ex-maire de San Francisco Gavin Newson s’est largement qualifié.