Trump-Kim, un sommet d’imprévisibilité
La rencontre historique a finalement eu lieu. Après des mois de vives tensions entre les dirigeants américain et nord-coréen suivis d’une période d’apaisement, Donald Trump et Kim Jong-un, qui ont en commun leur caractère imprévisible, se sont serré la main mardi matin à Singapour (lundi soir à l’heure du Québec). «C’est un honneur. Nous aurons une bonne discussion. Ce sera un grand succès. Nous aurons une excellente relation », a déclaré Donald Trump avant son tête-à-tête avec le dirigeant nord-coréen. Ce dernier, assis à ses côtés, a renchéri : « Il y a eu beaucoup d’obstacles pour se rendre ici, mais nous y sommes parvenus. » L’enjeu principal de cette première rencontre de tous les temps entre un président américain en fonction et un leader nord-coréen est la dénucléarisation de la péninsule nord-coréenne, une mesure qui pourrait mettre fin à sept décennies d’hostilités.
Le tête-à-tête entre Donald Trump et Kim Jong-un, qui semblait jusqu’à tout récemment inconcevable, a bel et bien eu lieu.
Après des mois de tensions et d’hostilité, les deux dirigeants au caractère imprévisible se sont échangé une poignée de main historique mardi matin (lundi soir au Québec en raison d’un décalage horaire de 12 heures), dans un hôtel luxueux de l’île de Sentosa, à Singapour.
Le courant semblait passer entre les deux dirigeants. Dans un bref point de presse avant leur rencontre privée, le président américain a déclaré que « c’est un honneur » pour lui de rencontrer son homologue nord-coréen. « Nous aurons une bonne discussion. Ce sera un grand succès. Nous aurons une excellente relation », a-t-il dit.
Kim Jong-un a, pour sa part, souligné le chemin parcouru pour enfin pouvoir rencontrer le président américain. « Il y a eu beaucoup d’obstacles pour se rendre ici, mais nous y sommes parvenus », a-t-il déclaré, sous le regard approbateur de Donald Trump.
Au moment où ces lignes étaient écrites, les deux dirigeants étaient en rencontre privée en compagnie leurs interprètes respectifs.
Ce tête-à-tête devait être suivi d’une réunion des deux chefs d’État avec leurs équipes respectives, puis d’un déjeuner de travail. Selon l’agenda de la Maison-Blanche, Donald Trump devait s’adresser aux journalistes à 16 h, heure locale (4 h du matin, heure de l’Est).
Dénucléarisation
Il est prévu que les deux dirigeants diffusent un communiqué conjoint à l’issue de ce sommet. Selon le New York Times, cette déclaration se déclinera en trois points : la dénucléarisation de la péninsule nord-coréenne, les garanties de sécurité pour le Nord, et les étapes à suivre de part et d’autre.
Il n’était pas garanti encore lundi soir que les Américains réussiraient à obtenir un engagement clair de la Corée du Nord au sujet du désarmement nucléaire. Lundi, Washington s’est dit prêt à apporter à Pyongyang des « garanties de sécurité uniques » en échange.
Depuis le début des préparatifs de ce sommet, Donald Trump se montre confiant pour cette rencontre. Mais les deux parties pourraient avoir des divergences fondamentales dans leur définition de « dénucléarisation », ont souligné divers experts.
La rencontre très attendue entre les deux dirigeants s’est déroulée sous haute sécurité. Quelque 2500 journalistes étaient sur place pour couvrir l’événement, selon les autorités de Singapour.
L’événement a été qualifié par le New York Times du plus « extravagant exercice de salutations ».
Il s’agit de la première rencontre de tous les temps entre un président américain en fonction et un leader nordcoréen. Ce premier pas diplomatique laisse espérer la fin des hostilités entre les deux nations, qui durent depuis plus de 70 ans.
Les pourparlers entre les deux pays pourraient également éventuellement mener à la fin officielle de la guerre entre les deux Corées, qui n’ont jamais signé de traité de paix.
Mais au cours des derniers jours, Donald Trump a diminué les attentes face au succès de cette rencontre. Le président américain l’a décrite comme une occasion de faire connaissance.