Le Devoir

La parole à François Gendron

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Au terme d’une carrière de 42 ans, le député de 73 ans François Gendron, élu pour la première fois en 1976 avec l’équipe de René Lévesque, porte un jugement très sévère sur le Parti québécois (PQ), créé avec l’objectif de faire du Québec un pays, mais qui s’est montré inapte à faire la démonstrat­ion aux citoyens du bien- fondé de son option. Dans un entretien accordé à La Presse canadienne, le député n’y va pas de main morte avec l’inertie du PQ eu égard à la promotion de l’indépendan­ce, s’étonnant notamment du fait que le PQ n’a produit aucun document « substantie­l » décrivant les avantages de l’accession du Québec au statut de pays depuis l’échec référendai­re de 1995.

M. Gendron n’est pas tendre non plus envers ceux et celles qui fomentent à répétition des querelles à l’intérieur d’un mouvement souveraini­ste [...]. À ce sujet, questionné pour savoir s’il partage le constat de l’ex-chef du Bloc québécois, Martine Ouellet, qui soutenait, au moment de sa démission, que le mouvement souveraini­ste était « malade », M. Gendron n’a que de bons mots pour la députée, une femme « de conviction », « authentiqu­e », qui « porte la cause » souveraini­ste.

Enfin, aux yeux de M. Gendron, il faut reprendre le bâton du pèlerin et clamer clairement et ouvertemen­t aux citoyens ce qu’ils ont à gagner à transforme­r le Québec en pays. Il faut ranger dans le placard les méandres tortueux des stratégies partisanes et revenir à la base du militantis­me, à savoir « sortir, parler, convaincre ». Henri Marineau Québec, le 18 juin 2018

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