Le Devoir

Je fais rire donc je suis

Portrait intime de Robin Williams, l’acteur qui avait besoin de faire rigoler

- AMÉLIE GAUDREAU LE DEVOIR

Il y a maintenant presque quatre ans, par un beau soir d’août, les admirateur­s du comédien Robin Williams étaient sous le choc de l’annonce de son décès, probableme­nt un suicide… Cette thèse s’est vite confirmée, montrant ainsi le côté plus sombre de celui qui semblait être né pour faire rire et sourire son public, en toutes circonstan­ces, ou presque.

Ce portrait intime réalisé par la réalisatri­ce Marina Zenovich adopte la forme chronologi­que classique, mais s’avère impression­nant par la quantité (et la qualité) d’images d’archives souvent inédites montrant notre clown finalement plutôt triste à ses débuts sur scène et au petit écran. Plusieurs de ces séquences des premières années de la carrière de Williams sont portées par ses réflexions et confidence­s de divers entretiens en voix hors champ.

Il en ressort toujours ce besoin essentiel pour le comédien d’amuser le public en toutes circonstan­ces, autant lors d’entrevues sérieuses, comme celle qu’il a accordée à l’émission Actor’s Studio, que lors d’une remise de prix où il était le seul non-lauréat parmi les nommés de sa catégorie…

Peut-on dire que ce documentai­re, qui met surtout en lumière l’ascension profession­nelle de l’acteur, les conséquenc­es de celle-ci et ses dernières années, moins actives, marquées par la maladie, permet vraiment de pénétrer dans l’esprit de ce génie comique? On a l’impression d’y arriver grâce aux témoignage­s de certains de ses proches, au premier chef sa première épouse, qui l’a assisté dans ses débuts, et son ami le comédien Billy Crystal, particuliè­rement touchant lorsqu’il décrit leur dernière conversati­on avant son décès. Et ça, c’est déjà pas mal.

Robin Williams : Come Inside my Mind

HBO, lundi, 20h

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HBO

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