Le Devoir

La mécanique des vainqueurs

Il devient le premier joueur de tennis sud-africain à accéder à la finale du tournoi depuis 1921

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Kevin Anderson est devenu le premier joueur de tennis sud-africain à accéder à la finale de Wimbledon depuis 1921, vendredi, lorsqu’il est venu à bout de l’Américain John Isner 7-6 (6), 6-7 (5), 6-7 (9), 6-4 et 26-24 dans ce qui fut le deuxième plus long match de l’histoire du tournoi anglais.

Ce match marathon a connu son dénouement après plus de six heures et demie de jeu.

Dans le dernier set, qui a duré près de trois heures, Anderson a obtenu des balles de bris à 7-7, 10-10 et 17-17, avant de finalement en convertir une pour prendre les commandes 25-24 — entraînant des cris de joie dans la foule. Il a notamment pris les commandes 300 dans ce jeu en remportant un point après avoir chuté sur le dos derrière la ligne de fond, ayant été en mesure de se relever à temps pour retourner le coup d’Isner.

« Ça m’a fait sourire, a reconnu Anderson. À ce stade-là du match, tu tentes simplement de te battre pour chaque point, et je me suis simplement dit : “Lève-toi !” »

Il a ensuite converti sa première balle de match après qu’Isner eut manqué de précision sur son coup — après six heures et 36 minutes.

« En fin de compte, on dirait que c’est un match nul entre nous deux», a confié Anderson, exténué.

« John est un très grand joueur, et ça me fait vraiment de la peine pour lui, parce que si j’avais perdu, alors j’ignore comment je l’aurais pris, de jouer pendant autant de temps sans pouvoir savourer la victoire », a-t-il ajouté.

Un seul match a mis plus de temps à connaître son dénouement à Wimbledon, c’est-à-dire celui entre Isner et Nicolas Mahut en 2010, qui s’était terminé 70-68 en faveur de l’Américain au cinquième set après 11 heures et cinq minutes de jeu.

Le cinquième set n’a pas été aussi long que celui entre Isner et Mahut, mais il s’est tout de même poursuivi pendant près de trois heures, transforma­nt ce match de demi-finales en test d’endurance plutôt que de talent.

«Il n’a jamais baissé la cadence, a noté Isner, qui disputait son premier match de demi-finale en carrière dans un tournoi du Grand Chelem. Je suis simplement déçu d’avoir perdu. Je suis passé très près d’accéder à la finale d’un tournoi du Grand Chelem, mais ça ne s’est pas concrétisé. »

Wimbledon n’applique pas la formule du bris d’égalité au cinquième set chez les messieurs, ni au troisième set chez les dames, ce qui signifie qu’il n’y a aucune mesure qui puisse empêcher un match de s’éterniser. Isner et Anderson ont reconnu après la rencontre qu’ils aimeraient que ça change.

«Ça fait longtemps que ça devrait l’être», modifié, a mentionné Isner, qui a suggéré la possibilit­é d’instaurer un bris d’égalité lorsque le score est à égalité 12-12 au cinquième set. «J’ai mon mot à dire ; en fait, je suis au coeur de la discussion, de toute évidence. »

Anderson affrontera le vainqueur de l’autre demi-finale, qui opposera l’Espagnol Rafael Nadal au Serbe Novak Djokovic. Il est le premier Sud-Africain à atteindre la finale depuis Brian Norton, il y a 97 ans.

Djokovic a vaincu Nadal en finale de Wimbledon en 2011, lors de la dernière participat­ion au match de championna­t de l’Espagnol.

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GLYN KIRK / POOL / AGENCE FRANCE-PRESSE Kevin Anderson affrontera le vainqueur de l’autre demi-finale, qui opposera Rafael Nadal à Novak Djokovic.

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