Le Devoir

Les vélos au cimetière Mont-Royal

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Encore un coup porté à ces dangereux délinquant­s : les cyclistes.

J’habite à deux pas du cimetière Mont-Royal. C’est pour moi une voie de passage obligée pour me rendre à la montagne ou au centre-ville. Je le faisais souvent à vélo. C’était plaisant et sécuritair­e, pour l’homme de 64 ans que je suis, et pour son lourd vélo poussif. C’était bon pour ma santé et pour celle de mes concitoyen­s, car je ne faisais aucun bruit et ne produisais aucune pollution. Je prendrai désormais la voiture. On n’arrête pas le progrès.

Depuis des années, je passe presque tous les jours dans le cimetière, à pied ou à vélo. J’y ai vu circuler des centaines de cyclistes. À quelques très rares occasions, ils m’ont paru trop nombreux et ils roulaient un peu vite à mon goût. Jamais assez pour m’importuner. À part cela, je n’ai jamais été témoin de la moindre incivilité de leur part et, chose remarquabl­e, je n’ai jamais vu de déchets sur leur passage.

On tolère des jeunes qui se saoulent, se droguent et font du tapage sur la voie publique. Les pelouses et les arbustes massacrés après un spectacle rock, pas de problème ! Un jeune qui pétarade à 80 km/h à minuit sur un boulevard urbain… il faut bien que jeunesse se passe. Mais un jeune roulant à 25 km/h dans un cimetière, voilà qui trouble notre tranquilli­té. Tolérance zéro !

Leur jeunesse, leur liberté, leur beauté, leur santé sont une insulte à notre mode de vie de consommate­urs motorisés en surpoids. Guy Archambaul­t Outremont, le 28 juillet 2018

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