Le Devoir

Vladimir Guerrero immortalis­é

- FRÉDÉRIC DAIGLE

À COOPERSTOW­N Vladimir Guerrero a rarement laissé les amateurs de baseball sur leur appétit au cours de sa carrière de 16 ans. Son discours d’intronisat­ion au Temple de la renommée du baseball, dimanche, a par contre été l’une de ces occasions.

Guerrero a toujours été un homme de peu de mots, et il a été fidèle à sa réputation dimanche. L’occasion aurait pourtant été belle d’offrir à ses nombreux partisans sur place — de Montréal comme de la République dominicain­e — un peu plus que ce qu’il leur a livré dans un discours d’à peine trois minutes et 36 secondes, traduction de José Mota comprise.

Quand je jouais, j’aimais mieux faire parler mon bâton VLADIMIR GUERRERO

Montréal

Guerrero, vêtu d’un complet bleu poudre, d’une chemise blanche et d’une cravate rouge — des couleurs qui ne sont pas sans rappeler ses années chez les Expos —, a tout de même trouvé le moyen de faire le tour de sa carrière bien remplie dans ces quelques minutes passées sur la tribune érigée au Clark Sports Center de Cooperstow­n.

« Quand je jouais, j’aimais mieux faire parler mon bâton. Mais aujourd’hui, je suis très heureux de me tenir ici et de vous adresser la parole », a ensuite lancé Guerrero au moment de prendre la parole.

Après avoir remercié Dieu, ses parents et son entourage, Guerrero a eu quelques mots pour Montréal.

« Je remercie aussi le Canada et Montréal de m’avoir donné ma première occasion d’être un joueur des Majeures. Je dois également remercier les Angels, mon gérant Mike Scioscia, Felipe Alou et tous ceux qui ont fait une différence dans ma vie et qui m’ont permis d’être ici. »

« Je sais que je ne parle pas beaucoup, mais laissez-moi vous dire que je suis très heureux de faire partie de ce groupe, du Temple de la renommée, at-il dit en fin de discours. Certains d’en- tre eux, je les ai vus jouer. Pour d’autres, je les ai affrontés, et ça représente beaucoup pour moi d’être ici aujourd’hui. »

Le discours de Guerrero a paru un peu terne, surtout après que Pedro Martinez eut mis la table de brillante façon dans sa vidéo d’introducti­on, réalisée par MLB Network.

« C’était toujours intéressan­t de regarder jouer Vladimir. Mais comme colocatair­e, il pouvait être pénible ! Lorsqu’il frappait un coup sûr, il voulait absolument manger la même chose le lendemain. S’il avait un coup sûr pendant trois, sept matchs consécutif­s, c’étaient trois, sept jours d’affilée à manger la même chose ! » s’est-il rappelé au sujet du temps passé dans le même appartemen­t que son compatriot­e.

Après les discours des dignitaire­s et la présentati­on des 57 membres du Temple de la renommée présents, c’est à Chipper Jones qu’est revenue la tâche de lancer les discours.

Après qu’Alan Trammell eut livré son discours, Guerrero a pris la scène, écoutant religieuse­ment le commissair­e Rob Manfred faire la lecture de sa plaque, installée sur les murs du Temple.

«Il couvrait le marbre avec un élan énergique qui l’a mené à une moyenne au bâton en carrière de ,318 avec 449 coups de circuit. Il a atteint le plateau des 100 points produits 10 fois et a frappé au moins 30 circuits en 8 occasions. Il a fait marquer 126 points et mérité le titre de joueur le plus utile dans la Ligue américaine en 2004, à sa première saison avec les Angels après 8 années avec les Expos de Montréal à titre de phénomène. Il a mené tous les voltigeurs sur une période de 10 ans au chapitre des assistance­s, a été élu 9 fois comme joueur étoile et a remporté 8 fois le Bâton d’argent », peuton lire sur la plaque.

Trevor Hoffman a suivi l’ex-portecoule­urs des Expos, des Angels, des Rangers du Texas et des Orioles de Baltimore. Jack Morris et Jim Thome ont mis fin aux célébratio­ns.

 ?? HANS PENNINK ASSOCIATED PRESS ?? Vladimir Guerrero
HANS PENNINK ASSOCIATED PRESS Vladimir Guerrero

Newspapers in French

Newspapers from Canada