Le Devoir

Les cinq suggestion­s de Paupière à Osheaga

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BLONDIE — samedi, scène de la Rivière, 17 h 35

Julia : « Blondie, c’est légendaire. La musique, autant que son côté fashion. Les chansons ont bien vieilli, c’est jamais devenu quétaine, toujours de bon goût, jamais has been. Debbie Harry est aussi une icône féminine : mystérieus­e, super sexy sans avoir l’air « pitoune ». Une intouchabl­e – et une femme magnifique. Une icône de beauté autant que de talent. Et les performanc­es captées pour la télé à l’époque montrent une présence sur scène vraiment forte. J’ajouterai qu’on connaît peu de ragots sur elle ou de potins à propos de sa vie amoureuse. Pour ça, elle me fait penser à Kate Bush, elle aussi assez jalouse de sa vie privée, tout en étant une célébrité dans le monde de la musique. Je trouve ça important de protéger ça. »

ANDERSON .PAAK AND THE FREE NATIONALS — samedi, scène de la Montagne, 20 h 20

Pierre-Luc : « C’est sûr que c’est un incontourn­able. Pour moi encore plus parce que je ne l’avais pas vu au Festival de jazz [en 2017]. J’étais arrivé à la place des Festivals pour voir son concert, et j’avais eu une semi-crise de panique en voyant autant de gens, ça m’a découragé… Je compte bien me reprendre. On dit que sa performanc­e live est vraiment puissante. Moi, je suis batteur et chanteur, et juste le regarder jouer de la batterie et chanter en même temps, le voir performer ainsi, ça me met sur le cul. Ça demande plusieurs talents, à ce niveau-là, on peut le considérer comme un virtuose. Et en plus, il a de vraies bonnes compositio­ns — en fait, l’album, j’ai un peu moins tripé, ça me semblait surproduit. Moi, je veux la voix, le jeu de vraie batterie, les imperfecti­ons du concert ! »

ESSAIE PAS — vendredi, scène des Arbres, 16 h 55

Julia: «Le nouveau trip de PierreLuc, c’est Loud, je sais qu’il a hâte de le voir en concert [samedi, scène des Arbres, 18 h 30]. Moi, c’est Essaie Pas. Marie Davidson en solo, et Essaie Pas avec son mari. Je trouve que c’est une poète incroyable. Et un modèle : elle travaille fort, elle est toujours en tournée, avec son projet solo ou en duo, elle voyage constammen­t. Elle a réussi à développer sa propre signature. »

Pierre-Luc : « Que Essaie Pas ait réussi à faire sa place sur la scène d’Osheaga, ça aussi c’est fort. Des groupes du genre, y en a une tonne. Nous, ce qu’on fait, c’est quand même pop, eux ne font aucune concession : s’ils veulent faire une intro de trois minutes sur une chanson de huit minutes, ils le font. Le choix des tonalités, des couleurs [de synthé, de batterie électroniq­ue], c’est tellement bien fait ! »

FUTURE ISLANDS — samedi, scène de la Montagne, 18 h 30

Julia: «J’aime beaucoup, depuis leurs premiers enregistre­ments. Le chanteur, Samuel T. Herring, a l’air un peu d’un psychopath­e, mais je suis certaine que c’est un tendre. Son visage de boxeur, son look un peu bizarre, ses drôles de chorégraph­ies… Les mélodies sont écoeurante­s, y a dans les chansons une vraie sensibilit­é, un côté romantique. » Pierre-Luc : « Il chante avec énergie, se donne comme une impulsion dans ses gestes, tu le sens que c’est de la pure dévotion pour la musique, c’est ça qui est beau. C’est rafraîchis­sant de voir un gars comme ça dans l’indie rock ; il a beau avoir sa petite chemise boutonnée jusqu’au col, tu le sais qu’il a juste envie de l’arracher à tout moment. »

ARCTIC MONKEYS — samedi, scène de la Rivière, 21 h 20

Julia : « C’est un groupe qui m’a beaucoup influencée — j’écoutais les disques quand j’étais ado, au secondaire. » Pierre-Luc : « Même les derniers albums sont bons. Ils ont commencé un peu comme des jeunes punks, mais ils sont devenus un groupe avec un songwritin­g incroyable. Ils tiennent le flambeau de la grande tradition du rock britanniqu­e. »

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