Le Devoir

Pantalons et chasse-moustique

La maladie de Lyme en Montérégie force les camps de vacances à rester sur leurs gardes

- PAULINE GRAVEL

Situés dans la région du Québec la plus à risque pour contracter la maladie de Lyme en raison de l’accroissem­ent de la population de tiques infectées, les camps de vacances de la Montérégie sont sur leurs gardes et appliquent les mesures de prévention recommandé­es par les autorités de santé publique. Toutes ces précaution­s ne permettent toutefois pas d’éviter complèteme­nt les infections.

À la Colonie Sainte-Jeanne-d’Arc, à Contrecoeu­r, une monitrice a malheureus­ement été piquée par une tique durant la première quinzaine de juillet et a contracté la maladie de Lyme qui a été diagnostiq­uée vers le 20 juillet.

«Nous sommes une colonie de vacances, nous sommes donc dehors et dans la forêt les trois quarts de la journée. Nous savons que la forêt est fréquentée par des chevreuils, nous sommes donc conscients du risque. Nous appliquons des mesures de prévention particuliè­res depuis presque trois ans. On peut difficilem­ent faire plus que ce qui est recommandé par les organismes de santé publique. Nous faisons le maximum et demeurons très vigilants », affirme Linda Voukirakis, directrice générale de la colonie.

Les marches en forêt se font donc en pantalon en remontant les chaussette­s par-dessus le bas du pantalon, en appliquant du chasse-moustiques et en évitant de gambader dans les herbes hautes, a ajouté Mme Voukirakis.

« On conscienti­se les enfants en leur expliquant pourquoi ils doivent porter un pantalon et non un short même s’il fait chaud. Et quand les campeuses reviennent au camp après une journée en forêt et qu’elles vont à la piscine, on en profite pour procéder à une inspection. Les plus vieilles font une auto-inspection et ce sont les monitrices qui effec tuent une inspection des plus jeunes en prenant soin de ne pas les alarmer », explique-t-elle.

Pièges à détection

Toujours à Contrecoeu­r, les campeurs et l’équipe de moniteurs de la Colonie des grèves ont quant à eux été épargnés jusqu’à maintenant. Une équipe de l’Université de Montréal a installé des pièges de détection de tiques dans la colonie et le parc régional des grèves qui en fait partie dans le cadre d’un programme de surveillan­ce active.

« L’ensemble des moniteurs a reçu une formation sur la détection des tiques et sur les consignes à donner aux enfants, comme de rester dans les sentiers pour réduire les risques. On a aussi transmis aux animateurs la fiche de Santé Canada expliquant comment retirer les tiques de la peau et quelles mesures adopter en cas de piqûres », précise la directrice de la colonie, Nancy Annie Léveillée.

« Sans devenir hystérique et susciter la panique, les moniteurs procèdent à une mini-inspection visuelle au sortir de la forêt. Ils font une petite danse de secouage qui donne l’impression de faire un jeu afin de ne pas accroître l’anxiété de certains enfants et moniteurs.

LONGUEUIL — Une ancienne candidate péquiste en 2007 et 2008, Martyne Prévost, tentera de se faire élire sous la bannière caquiste dans la circonscri­ption de Marie-Victorin. Mme Prévost est une femme d’affaires de la Rive-Sud. Elle a longtemps oeuvré dans le secteur culturel, mais elle assume maintenant les fonctions de directrice générale du collège La Cabriole, un cégep privé spécialisé en équitation situé à Saint-Jean-sur-Richelieu. Mme Prévost n’habite pas la circonscri­ption qu’elle souhaite représente­r, mais elle a été élevée à Longueuil et elle y a fait ses études. Elle se mesurera à la députée péquiste Catherine Fournier, qui avait remporté son siège avec plus de 52 % des voix à l’élection partielle de 2016.

« Il ne faut pas en faire tout un plat, mais il faut tout de même être vigilant. Chaque soir, les moniteurs procèdent à une inspection visuelle en règle de la trentaine d’enfants qui dorment au camp afin de détecter toute tique qui serait attachée au corps de l’enfant, et on avise les parents qui campent avec leurs enfants d’en faire autant, car on a vu des tiques l’an dernier.

« Si les moniteurs ont des doutes, on les invite à passer au bureau », souligne-t-elle, avant d’ajouter que les cas de piqûres d’abeille, de guêpe, de taon et de moustique sont beaucoup plus fréquents !

3 cas en 32 ans d’existence

Le camp Anglofun au ranch Massawippi n’a connu que trois cas de piqûre de tique en 32 ans d’existence.

« On recommande aux enfants de porter un pantalon et une chemise à manches longues lorsqu’ils doivent aller en forêt, de rester sur les sentiers et de vérifier tous les jours qu’ils ne trouvent pas de tiques sur leur corps, car on ne sent pas leurs piqûres. On invite aussi les parents à bien expliquer ces mesures aux enfants », indique Sandra Legault, directrice du camp.

Au camp de vacances Faunik du parc du Mont-Orford, on s’en tient aux normes de la SEPAQ : « On reste toujours dans les sentiers, sur la plage, les roches ou la pelouse, on ne va jamais dans les herbes hautes. On demande aux enfants de passer la main sur leurs jambes et, s’ils sentent un insecte qui y est attaché, on leur dit de ne pas gratter, ni d’essayer de l’enlever, mais de venir voir le moniteur.

« Si jamais un cas se présentait, nous amènerions tout de suite l’enfant à l’hôpital », affirme Anne-Marie, coordonnat­rice administra­tive du camp qui, au cours de ses quatre années d’existence, n’a connu aucun cas de piqûre ou d’infection.

Au Centre de plein air L’estacade, à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, tout comme à la Base de plein air JeanJeunes à Longueuil, on demande aux enfants de ne circuler que sur les sentiers balisés et les animateurs ont reçu une formation sur les mesures de prévention à prendre.

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ISTOCK Les marches en forêt doivent se faire en pantalon en remontant les chaussette­s par-dessus le bas du pantalon, en appliquant du chassemous­tiques et en évitant de gambader dans les herbes hautes.

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