Le Devoir

La culture « toxique » du baseball dénoncée

- ERRIN HAINES WHACK

Deux utilisateu­rs de Twitter, dont les messages sont devenus viraux ce weekend après avoir révélé des gazouillis offensants de joueurs de baseball, affirment que leur objectif n’était pas malintenti­onné mais visait plutôt à donner aux amateurs un portrait plus fidèle de ceux qu’ils encouragen­t et d’exposer la culture « toxique » du sport.

Dans des entrevues exclusives accordées à l’Associated Press, les deux utilisateu­rs ont révélé qu’ils ne cherchaien­t pas à retrouver les gazouillis du releveur Josh Hader des Brewers de Milwaukee ou du lanceur Sean Newcomb des Braves d’Atlanta, mais que, lorsque les messages sont apparus sur leur fil, ils se sont sentis obligés de les partager.

Kevin Jenkins ne suivait pas le fil Twitter de Hader pendant qu’il regardait le match des étoiles plus tôt ce mois-ci. Mais les messages ont commencé à apparaître sur son fil Twitter. Après avoir noté les remarques racistes, sexistes et homophobes du lanceur, il était difficile pour Jenkins de demeurer un partisan.

« Avant les gazouillis, je pensais que c’était un gars cool, a déclaré Jenkins dans un message direct sur Twitter. Un lanceur incroyable et même une bonne personne… Après les gazouillis… C’est difficile à défendre, mon opinion a définitive­ment changé. »

Jenkins a compilé des captures d’écran d’une poignée de gazouillis offensants de Hader et a créé un message. Il a affirmé que son intention n’était pas de déterrer le passé de Hader pour le mettre au banc.

« Je pense qu’il est toujours un lanceur incroyable, mais les choses qu’il a écrites étaient inexcusabl­es, a précisé Jenkins. Aucun de nous ne sait s’il a vraiment changé depuis. J’ai estimé qu’il était important que les gens voient les gazouillis et tirent leur propre conclusion. »

Après la mise en lumière des gazouillis de Hader, le releveur s’est empressé de s’excuser, déclarant que les messages étaient une erreur de jeunesse, rédigés en 2011 et 2012, alors qu’il avait 17 ans et longtemps avant d’être un joueur des Ligues majeures. L’explicatio­n n’a pas satisfait Jenkins, qui est âgé de 16 ans et de race blanche. « Je suis plus jeune qu’il l’était à l’époque, et personne ne verrait jamais quelque chose du genre de ma part, a déclaré Jenkins. C’est terrible. »

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