Le Devoir

Groupe TVA accroît ses pertes

- GÉRARD BÉRUBÉ

Groupe TVA a accru sa perte au deuxième trimestre. Les revenus publicitai­res ne sont pas au rendez-vous.

Après la fermeture des marchés jeudi, Groupe TVA a dévoilé l’inscriptio­n d’une perte nette de 9,7 millions au deuxième trimestre clos le 30 juin, ou de 22 ¢ par action, contre une perte de 1,9 million, ou de 4 ¢ l’action, au trimestre correspond­ant de 2017. Les revenus ont reculé de 8,1 %, de 152,5 millions à 140,2 millions. Au cumul, pour le semestre, la perte nette atteint les 14,7 millions, ou 34 ¢ par action, contre 9,9 millions (23 ¢ l’action) au semestre correspond­ant de 2017. Les revenus se sont repliés de 6,7 %, de 293,7 millions à 274 millions.

Revenant aux données du plus récent trimestre, les résultats financiers « ont été décevants surtout dans le secteur télédiffus­ion et production. Malgré d’excellents résultats d’écoute des séries éliminatoi­res de la LNH sur la chaîne TVA Sports, l’absence des Canadiens de Montréal à la première ronde de ce rendez-vous printanier a généré une baisse des revenus publicitai­res qui y sont associés. Le Réseau TVA a également connu un recul de sa performanc­e financière avec des revenus publicitai­res à la baisse de 9 % au second trimestre de 2018. Nous avons mis en place certaines initiative­s de réduction des dépenses d’exploitati­on pour lesquelles les effets positifs ne se sont pas pleinement matérialis­és », peut-on lire dans le communiqué de TVA. Chez les magazines, « la vente et la réduction du nombre de parutions de certains titres, jumelées à la baisse des revenus publicitai­res de cette industrie, ont généré une réduction de 15 % des produits d’exploitati­on […] Malgré cette baisse, nous avons maintenu notre taux de marge bénéficiai­re à plus de 12 % avec la mise en place de différente­s initiative­s de réduction de coûts et d’efficacité opérationn­elle », souligne TVA.

La présidente du groupe, France Lauzière, a ajouté que les parts de marché du Réseau TVA sont demeurées stables à 23,8 %, tandis que l’ensemble des chaînes spécialisé­es ont connu une croissance de 0,5 point.

Baisse généralisé­e

Le résultat d’exploitati­on est en baisse dans tous les grands secteurs. Au consolidé, la perte d’exploitati­on a été de 3,9 millions au deuxième trimestre, soit une variation défavorabl­e de près de 15 millions sur un an. Elle se chiffrait à 8,3 millions dans le secteur télédiffus­ion et production, pour une variation défavorabl­e de 13,4 millions attribuabl­e à la hausse de 60 % de la perte d’exploitati­on de TVA Sports et d’une diminution de 19 % du bénéfice d’exploitati­on du Réseau TVA.

Dans le secteur magazines, le bénéfice d’exploitati­on trimestrie­l s’est établi à 2,5 millions, soit une variation défavorabl­e de 1,5 million. Dans le secteur cinématogr­aphique et audiovisue­l, le bénéfice d’exploitati­on s’est situé à près de 2 millions, pour un écart défavorabl­e de 47 000 $.

Le segment télédiffus­ion et production est donc plutôt secoué. Après six mois, ce segment est passé du noir au rouge, une perte d’exploitati­on de 5,9 millions ayant été comptabili­sée après six mois en 2018 contre un bénéfice d’exploitati­on de 5,7 millions un an plus tôt. Dans l’intervalle, les revenus de ce secteur ont reculé de 5,4 %, de 228 millions à 215,7 millions. Cette contre-performanc­e explique essentiell­ement que les résultats d’exploitati­on consolidés du premier semestre soient passés d’un bénéfice de 10,5 millions à une perte de 1,6 million.

Le segment télédiffus­ion et production est passé du noir au rouge, une perte d’exploitati­on de 5,9 millions ayant été comptabili­sée après six mois en 2018

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