Le Devoir

Votre guide pour la Coupe Rogers de Montréal

Les meilleures joueuses de la planète ont rendez-vous dans la métropole québécoise cette semaine

- KARL RETTINO-PARAZELLI

Montréal et Toronto accueillen­t à partir de samedi les meilleures raquettes de la planète à l’occasion de la Coupe Rogers. Cette année, les hommes sont du côté de la Ville Reine et les femmes ont rendez-vous dans la métropole québécoise pour un tournoi qui promet d’être très relevé. Voici ce que vous devez savoir pour vous préparer à la compétitio­n montréalai­se qui se déroulera jusqu’au 12 août.

Un tournoi important

Le tournoi féminin de la Coupe Rogers, qu’il soit présenté à Montréal ou à Toronto — les deux villes accueillen­t les hommes et les femmes en alternance chaque année — est l’un des plus importants sur le circuit de la Women’s Tennis Associatio­n. Il s’agit de l’un des cinq tournois «Premier 5», qui font partie des compétitio­ns les plus prestigieu­ses après les quatre tournois du Grand Chelem. Il s’agit en quelque sorte de l’équivalent féminin de la série de tournois « Masters » chez les hommes.

« Ce sont les tournois qui offrent le plus de points et le plus de bourses sur le circuit. C’est pour ça que ça devient pratiqueme­nt un arrêt obligatoir­e », affirme Eugène Lapierre, le directeur du tournoi de la Coupe Rogers à Montréal. Cette année, la bourse de la compétitio­n montréalai­se est de 2,8 millions de dollars américains.

Les meilleures au rendez-vous

Cette année encore, les meilleures raquettes de la planète seront (presque) toutes présentes à Montréal. Pour le moment, seules deux joueuses du top 25 ont dû déclarer forfait : les Américaine­s Madison Keys (12e) et Coco Vandeweghe (19e). « Il reste encore pas mal de gros canons en lice, donc ça devrait être très intéressan­t », note M. Lapierre.

Si le tournoi masculin présenté à Toronto est plus prévisible, avec des têtes de série bien connues, il est beaucoup plus difficile de prédire l’issue de la compétitio­n féminine. « Depuis un an ou deux, c’est assez ouvert, et il y a une sorte de transforma­tion en cours sur le circuit », note le directeur du tournoi.

À son avis, trois génération­s s’affrontero­nt cette année. D’abord, les joueuses établies que sont Simona Halep (1re), Caroline Wozniacki (2e), Sloane Stephens (3e), Garbiñe Muguruza (7e) ou encore Petra Kvitová (8e). « Pour moi, c’est une de ces filles-là qui sera la principale prétendant­e au titre. »

À leur poursuite, il faudra surveiller les étoiles montantes dans le début de la vingtaine « qui n’ont pas froid aux yeux », comme Jelena Ostapenko (11 e ), Daria Kasatkina (13e) ou Naomi Osaka (17e). « Ces filles-là frappent comme si c’était la dernière balle qu’elles allaient frapper de leur carrière. »

Finalement, il ne faudrait pas oublier celles dont la réputation n’est plus à faire et qui figurent toujours parmi les meilleures, même si elles avancent en âge : les soeurs Williams, Venus (14e) et Serena (26e), tout comme Maria Sharapova (22e).

Peu importe la manière avec laquelle le tournoi se déroulera, l’époque des matchs ennuyants au tennis féminin est révolue, insiste M. Lapierre. « On voit des filles servir à 180 km/h et des retours presque aussi durs. Il n’y a plus d’échanges de moon balls .»

Les qualificat­ions auront lieu cette fin de semaine et les matchs du tableau principal débuteront lundi.

Des Canadienne­s à surveiller

L’an dernier, c’est le Canadien Denis Shapovalov qui a ébloui à Montréal en battant Rafael Nadal, avant de s’incliner en demi-finale face à Alexander Zverev. Cette année, Eugène Lapierre espère que ce sera au tour d’Eugenie Bouchard (123e) de briller chez elle.

«Elle semble être dans de bonnes dispositio­ns, elle a gagné des matchs, elle a bien fait à la Coupe Fed ici au printemps, elle a gagné des matchs à Wimbledon, alors pourquoi pas. »

Parmi les autres Canadienne­s, il faudra surveiller l’Ontarienne Carol Zhao (138e) et la Montréalai­se Françoise Abanda (193e), qui profitera vraisembla­blement du forfait de l’Ontarienne Bianca Andreescu (181e) pour se hisser dans le tableau principal.

Un record d’assistance à battre

L’an dernier, le tournoi masculin de la Coupe Rogers présenté à Montréal a attiré 216 097 spectateur­s, un record. Le volet féminin a quant à lui attiré sa plus imposante foule en 2014, avec 181 996 spectateur­s, avant de retom- ber à quelque 172 000 en 2016.

« Mon but à long terme, c’est que l’assistance des filles rattrape celle du tournoi masculin. C’est tout à fait possible et ça a déjà été le cas dans les années 1990 », rappelle Eugène Lapierre, évoquant la belle époque de Steffi Graf, Monica Seles et Martina Hingis.

Pour une raison difficile à cerner, force est de constater que le tennis féminin actuel ne fait pas autant courir les foules que le volet masculin. « On n’a jamais été vraiment capables de définir le charisme. Ce qui fait qu’une personne va avoir du bagou et que les gens vont vouloir la suivre », note le directeur du tournoi montréalai­s.

Cette joueuse charismati­que qui fait tourner les têtes se révélera peut-être cette semaine.

 ?? KIRSTY WIGGLESWOR­TH ASSOCIATED PRESS ?? Les joueuses établies, comme Simona Halep, affrontero­nt des étoiles montantes et d’autres dont la réputation n’est plus à faire.
KIRSTY WIGGLESWOR­TH ASSOCIATED PRESS Les joueuses établies, comme Simona Halep, affrontero­nt des étoiles montantes et d’autres dont la réputation n’est plus à faire.

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