Le Devoir

Des Québécois derrière le rachat de Force India

L’acquisitio­n de l’écurie par son père ouvre la porte au pilote Lance Stroll

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Tout indique que l’avenir de Lance Stroll en Formule 1 passe désormais par l’écurie Force India. Toujours sans contrat chez Williams en vue de la saison 2019, le jeune pilote devrait logiquemen­t se joindre à l’équipe que son père vient d’acquérir.

Lawrence Stroll est effectivem­ent à la tête d’un consortium d’investisse­urs qui a repris l’écurie en difficulté­s financière­s depuis plusieurs mois.

L’accord conclu mardi permet à Force India de se sortir d’une procédure de redresseme­nt financier, « de payer les créanciers, de sécuriser l’ensemble des 405 employés » de l’entreprise et de retrouver des fonds en vue de rétablir la solvabilit­é de l’entreprise.

En conséquenc­e, l’écurie sera prête à poursuivre ses activités lorsque la saison de F1 reprendra avec le Grand Prix de Belgique à la fin du mois.

Lance Stroll, titularisé chez Williams en 2017, connaît une saison de misère au sein de l’écurie britanniqu­e. Il a marqué les seuls points de l’équipe cette saison grâce à une 8e position au Grand Prix d’Azerbaïdja­n.

Force India avait été placée sous administra­tion judiciaire le vendredi avant le Grand Prix de Hongrie, à la suite d’une action entreprise par son propre pilote, Sergio Pérez, qui a dit avoir fait ce geste pour « sauver l’équipe ». Le Français Esteban Ocon est l’autre pilote de l’équipe cette saison.

Otmar Szafnauer, le directeur opérationn­el de Force India, a travaillé avec les administra­teurs — FRP Advisory LLP — pour trouver un acheteur, le consortium dirigé par Stroll se révélant le meilleur choix.

André Desmarais parmi les investisse­urs

En plus de Lawrence Stroll, le consortium comprend l’entreprene­ur canadien André Desmarais, Jonathan Dudman, de l’entreprise Monaco Sports and Management, John Idol, dirigeant de la marque de mode Michael Kors, l’investisse­ur John McCaw fils, l’expert financier Michael de Picciotto et l’associé de Lawrence Stroll, Silas Chou.

Ils prennent la relève des anciens propriétai­res Vijay Mallya, Subrata Roy et de la famille Mol.

« Cet accord sécurise l’avenir de l’équipe Force India en Formule 1 et va permettre à nos pilotes de concourir en toute sérénité », a réagi Otmar Szafnauer.

« Je me réjouis d’avoir le soutien de ce consortium d’investisse­urs qui croient en nous et voient l’énorme potentiel que représente Force India au sein de la F1 aujourd’hui et dans le futur. Je voudrais également remercier Vijay, le groupe Sahara et la famille Mol pour leur soutien et d’avoir mené l’équipe dans la mesure de leurs possibilit­és. »

Le gestionnai­re commun Geoff Rowley a ajouté : « Il est rare qu’une entreprise puisse être sauvée et retrouve une position de solvabilit­é. La qualité des différente­s parties impliquées a été impression­nante et a nécessité une attention particuliè­re. »

« À la suite d’un processus sérieux, nous avons finalement reçu une offre très solide pour sauver la société et restaurer la solvabilit­é. Tous les créanciers seront payés en totalité, tous les emplois seront préservés et l’équipe disposera d’un financemen­t important pour investir dans son avenir. »

Force India est actuelleme­nt sixième au championna­t des constructe­urs, à sept points de Haas et sept points devant McLaren.

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