Le Devoir

Elon Musk se tourne vers l’Arabie saoudite pour sortir Tesla de la Bourse

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Elon Musk, l’emblématiq­ue p.-d.g. de Tesla, a indiqué lundi être en discussion avec le fonds souverain saoudien (PIF) et d’autres investisse­urs dont il ne dévoile pas l’identité pour financer le possible retrait de la Bourse du constructe­ur de véhicules électrique­s haut de gamme.

Lundi dans une entrée de blogue, le chef d’entreprise indique avoir eu une série de rencontres, dont la première remonte à début 2017, avec des dirigeants du PIF, qui l’ont approché pour lui suggérer l’idée de sortir Tesla de la cote.

« Bien évidemment, le fonds souverain saoudien a plus que les fonds nécessaire­s pour effectuer une telle transactio­n », écrit Elon Musk.

Cette annonce du milliardai­re intervient après qu’il eut déclaré mardi, dans un gazouillis, avoir « sécurisé » le financemen­t pour cette opération sans toutefois en apporter la preuve.

Face aux spéculatio­ns et au scepticism­e des marchés, le gendarme de la Bourse, la SEC (Securities and Exchange Commission), a demandé à l’entreprise si l’affirmatio­n de M. Musk était « réelle », et deux financiers ayant spéculé sur la chute boursière de Tesla ont déposé des plaintes, car le titre a flambé après l’annonce, ce qui leur a fait perdre des millions de dollars.

Mardi, Elon Musk avait indiqué que l’opération se ferait au prix de 420 dollars par titre, valorisant Tesla à plus de 71 milliards, contre près de 61 milliards actuelleme­nt.

Dans l’hypothèse où il garderait sa participat­ion de 20 %, il faudrait environ 50 milliards pour finaliser la transactio­n, calculent des banquiers, mais le coût pourrait être moindre si de grands actionnair­es décidaient de ne pas céder leurs parts. M. Musk a affirmé lundi que «les deux tiers» des actionnair­es allaient garder leurs participat­ions.

Lors d’une dernière rencontre le 31 juillet dernier, le gérant du PIF « a exprimé vigoureuse­ment son soutien pour financer un retrait de la cote de Tesla », assure encore M. Musk, qui a transformé la voiture en un bijou technologi­que « propre » avec Tesla, fondé en 2003.

«J’ai quitté la réunion du 31 juillet sans aucun doute qu’un accord avec le fonds souverain saoudien allait se conclure et que ce n’était qu’une question de procédure. C’est pourquoi j’ai parlé de “financemen­t sécurisé” dans mon annonce du 7 août », conclut-il.

Il révèle également que le fonds saoudien, qui cherche à trouver d’autres sources de revenus que les hydrocarbu­res, a acquis récemment une participat­ion au capital de Tesla, qui s’élève à environ 5 %.

Elon Musk a par ailleurs apporté des détails lundi sur la nature du montage financier qui serait privilégié par Tesla en cas de transactio­n, assurant que l’entreprise ne prévoit pas de s’endetter massivemen­t comme cela est traditionn­ellement le cas.

À Wall Street, le titre a d’abord pris 0,44 % dans les premiers échanges lundi avant de clôturer la journée avec un gain plus modeste de 0,26 %, à 356,41 $ US.

J’ai quitté la réunion du 31 juillet sans aucun doute qu’un accord avec le fonds souverain saoudien allait se conclure

ELON MUSK

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