Une porte ouverte pour Tiger Woods à la Coupe Ryder
Les récents succès du golfeur vedette pourraient lui permettre de se joindre à la sélection américaine fin septembre
Jim Furyk dispose déjà de huit joueurs confirmés, affûtés et motivés pour son équipe américaine de la coupe Ryder, qui aura lieu fin septembre en France, et la porte semble grande ouverte pour que Tiger Woods obtienne l’une des quatre invitations.
Woods a terminé deuxième dimanche du Championnat PGA, derrière le vainqueur Brooks Koepka, en rendant une carte de 64, la meilleure de sa longue carrière lors d’un dimanche de Majeur. La presse américaine était dithyrambique lundi, mais Furyk n’a pas craqué, et il a pesé ses mots.
« Ce qui est important, c’est [de réaliser] à quel point Tiger a bien joué », a résumé Furyk, pour qui « c’est excitant de le voir si bien jouer. Sa réputation remonte en flèche, son jeu aussi ».
En vertu du règlement, et d’un classement par points qui ne souffre aucune contestation, Furyk a déjà ajouté Jordan Spieth, Bubba Watson, Webb Simpson et Rickie Fowler aux quatre joueurs déjà qualifiés.
Il s’agissait de Dustin Johnson, no 1 mondial, Patrick Reed, sacré au Masters, Justin Thomas, no 3 mondial et vainqueur du championnat PGA en 2017, et bien sûr de Koepka, no 2 lundi dans la foulée de son deuxième Majeur de l’année, après l’Omnium des États-Unis.
Furyk dispose encore de quatre invitations, dont trois seront annoncées le 4 septembre, au lendemain du Dell Technologies Championship à Boston. Il dévoilera la dernière le 10 septembre, après le BMW Championship à Newtown Square.
La remontée du Tigre
Les Américains défendront leur trophée au Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines, près de Paris, du 28 au 30 septembre. « Je veux être dans l’équipe comme joueur », disait Woods la semaine dernière. « Je serai là de toute façon », ajoutait-il, en tant que vice-capitaine de Furyk. Une décision annoncée en février, alors qu’il revenait à peine sur le circuit.
« C’est une valeur ajoutée énorme de pouvoir compter sur le meilleur joueur de l’histoire, de l’avoir à nos côtés sur le parcours », a insisté Furyk. « J’ai hâte de pouvoir compter sur lui », a-t-il ajouté, sans dire qu’il entendait l’inviter comme joueur. Il a ménagé le suspense.
Grâce à sa performance dimanche, ajoutée à sa 6e place de l’Omnium britannique en juillet, Tiger Woods a encore gagné 25 places au classement mondial (26e), huit mois seulement après son retour à la suite d’une opération de la colonne vertébrale.
« Personne n’a jamais joué à ce niveau-là après avoir subi une fusion de vertèbres. Ce n’est pas évident, mais ça va », a dit Woods dimanche soir, une fois retombée l’émotion créée par son week-end quasi parfait, conclu à 14 coups sous le par, dix ans après sa 14e et dernière victoire en tournoi majeur.
«Faire partie du débat sur la coupe Ryder, quand on regarde d’où je reviens depuis un an, c’est plutôt cool, a souri Tiger Woods, beaucoup plus abordable et serein qu’à l’époque de sa splendeur.
L’expérience dans la mire
« Je l’ai regardé taper tous ses coups. Il joue très bien et il y a beaucoup de gens, partout, qui pensent qu’il peut aider » l’équipe américaine de la coupe Ryder, fin septembre sur le parcours du Golf National, a reconnu Furyk, sans vouloir en dire plus.
Sur les quatre invitations dont dispose encore Furyk, deux pourraient bien être attribuées, pour leur expérience immense, à Woods et Phil Mickelson. Même si ce dernier, vainqueur de cinq tournois majeurs, ne s’est pas qualifié samedi à Saint Louis.