L’Europe resserre ses règles
Une entreprise québécoise est de la partie
Tous les médicaments prescrits devront arborer une nouvelle étiquette qui indiquera le numéro de lot, la date d’expiration, le code du produit et aussi un numéro de série unique. [...] Ainsi, il sera possible de suivre toute la chaîne de production d’un médicament et de le retirer de l’inventaire lorsqu’il est administré.
Les pays européens, y compris le Royaume-Uni, devront se soumettre à la directive européenne sur les médicaments falsifiés d’ici le 9 février 2019.
Tous les médicaments prescrits devront arborer une nouvelle étiquette qui indiquera le numéro de lot, la date d’expiration, le code du produit et aussi un numéro de série unique.
Les pharmacies, dont celles des hôpitaux, devront décommissionner les médicaments lorsqu’elles les reçoivent avant de les donner aux patients. Pour ce faire, elles devront balayer chaque boîte de médicament afin de vérifier que l’information n’a pas changé depuis sa sortie du manufacturier. Ainsi, il sera possible de suivre toute la chaîne de production d’un médicament et de le retirer de l’inventaire lorsqu’il est administré.
Ces mesures sont prises afin d’éviter la contrefaçon des médicaments, un fléau de plus en plus important, selon l’Organisation mondiale de la santé.
L’entreprise québécoise Optel participe à l’établissement de cette nouvelle législation en Europe. « Nous menons présentement un projet-pilote sur le décommissionnement avec cinq hôpitaux d’Oxford, en Angleterre », indique Korina Fischer, vice-présidente santé chez Optel, qui constate que le Canada est à la traîne par rapport à l’Europe.
Les nouvelles étiquettes qui seront apposées sur les médicaments européens « permettraient de régler plusieurs problèmes au Canada », dit-elle. Par exemple, les rappels pourraient se faire de façon beaucoup plus efficiente. «En ce moment, les médicaments sont rappelés par leur nom au pays et non par leur numéro de lot, car les pharmaciens n’y ont pas accès une fois que le patient est parti avec son médicament », explique Mme Fischer.
Les pharmaciens doivent appeler tous leurs patients lorsqu’ils reçoivent un avis de rappel de Santé Canada et leur demander quel numéro de lot est inscrit sur la boîte de leurs comprimés. « Nous avons rencontré plusieurs pharmaciens dans des hôpitaux québécois et canadiens qui nous ont parlé de problèmes, ajoute-t-elle. La technologie est là, donc il n’y a pas de raisons pour qu’on ne fasse pas la même chose au Canada. Ce serait important pour la chaîne de sécurité et d’approvisionnement. »