Le Glouf, cet énigmatique animal
La troupe de théâtre de rue Toxique Trottoir initie les jeunes aux univers fantastiques en littérature et en cinéma, dans le Vieux-Rosemont
Un curieux animal au pelage orangé vient tout juste de poser ses pénates dans les rues du VieuxRosemont à Montréal. Et avec lui, toute une ribambelle de spécialistes colorés et d’aventuriers chercheurs qui, jusqu’à la mi-septembre, invitent les familles curieuses à venir l’observer. Ou, du moins, à s’y essayer.
Si vous vous promenez ces jours-ci dans les rues du Vieux-Rosemont, dans l’Est montréalais, vous remarquerez peut-être de drôles d’affiches placardées sur les poteaux et les devantures de certains commerces du quartier. Il ne s’agit pas ici de celles des candidats aux élections provinciales, mais plutôt de celles annonçant l’arrivée du Glouf, un étrange animal migrateur qui serait — si on en croit les ouï-dire — de passage présentement dans ce secteur de la ville.
« L’avez-vous vu ? » lance tout de go Muriel de Zangroniz, qui est à la recherche de cette étrange créature depuis déjà quelques mois. Elle-même de passage dans le quartier avec ses acolytes, les Zallafûts, elle espère, d’ici la mi-septembre, pouvoir l’observer. « On raconte — mais est-ce vrai ? — qu’il a un pelage orangé et des oreilles pointues, laisse-t-elle tomber sur le ton de la confidence. Qu’il peut mesurer jusqu’à quatre mètres de haut, mais qu’il arrive aussi à se faire tout petit, surtout lorsqu’il est effrayé. Et si on en croit les experts, il serait un proche cousin du lapin. »
Difficile à observer en action, le Glouf laisse tout de même des traces. « Il y a de fortes chances que les gens puissent voir des signes de sa présence au quotidien, avance Muriel de Zangroniz, un sourire dans la voix. C’est un animal odorant, qui ne sait pas vraiment se faire discret. »
Jusqu’à la mi-septembre, les familles du quartier et autres curieux des environs sont donc invités à ouvrir l’oeil et à se joindre à la joyeuse bande des Zallafûts, histoire de les aider à mettre, une fois pour toutes, la main sur cet insaisissable Glouf.
« Vous savez, nous sommes parfois fatigués, lance en riant légèrement cette spécialiste de longue date. L’idéal serait de pouvoir former une nouvelle “cohorte” de Zallafûts pour qu’on puisse se reposer un peu. »
Pour y arriver, les enfants pourront s’initier à différentes méthodes d’observation lors d’ateliers thématiques offerts au parc Pélican, en plein coeur du quartier. Création de pièges olfactifs, confection de masques de camouflage et préparation de recettes à base de carottes (l’aliment préféré du Glouf ) sont notamment au programme. Une chasse nocturne, accompagnée d’une nuitée de camping dans le parc, devrait aussi permettre aux Zallafûts en herbe d’affiner leurs techniques, tout en augmentant leur chance de pouvoir observer la bête.
Multiples trésors
Un musée de la créature fantastique, installé dans le chalet du parc Pélican, permettra d’en apprendre davantage sur le Glouf, mais aussi sur d’autres créatures fantastiques qui peuplent nos imaginaires. Cheveux de sirène, corne du Minotaure, serpents à deux têtes… Ce sera là l’occasion de jeter un oeil aux multiples trésors récoltés par les Zallafûts au fil de leurs nombreuses expéditions aux quatre coins du globe. « L’idée est de leur donner tous les trucs et astuces pour qu’ils puissent, par la suite, observer le Glouf — ou d’autres animaux étranges — sans nous, ajoute la coordonnatrice de l’événement. Car, qui sait, peut-être reviendra-t-il l’an prochain ! »
Qui a vu le Glouf ? Du 25 août au 16 septembre au parc Pélican, dans le Vieux-Rosemont à Montréal. Horaire et activités variées: bit.ly/2LizayM