Le Devoir

Course à l’embauche

Encore une cinquantai­ne de postes à pourvoir à la CSDM

- CAMILLE MARTEL

Les commission­s scolaires de l’île de Montréal embauchent ces jours-ci, notamment à la Commission scolaire de Montréal (CSDM), où une cinquantai­ne de postes sont toujours à pourvoir. Des classes sont toujours sans professeur attitré, et ce, à quelques jours de la rentrée scolaire.

«On a encore un gros défi cette année », dit d’entrée de jeu Catherine Harel Bourdon, présidente de la CSDM. À pareille date l’année dernière, 70 postes étaient toujours à pourvoir et des enfants s’étaient présentés à leur première journée de classe sans professeur.

C’est la course à l’embauche en ce moment à la CSDM. Plus de 10 enseignant­s par jour sont recrutés : « Je veux rassurer les parents en précisant qu’il n’y aura pas une classe sans enseignant lundi », martèle la présidente.

Certains enseignant­s qui seront en poste la semaine prochaine seront des suppléants. Donc, des élèves pourraient encore devoir composer avec de multiples enseignant­s pour leur prochaine année scolaire.

Pourquoi une telle pénurie ? « Il y a de multiples facteurs, comme des départs à la retraite, des congés de maternité, de maladie et l’augmentati­on de la population et de l’immigratio­n», énumère la présidente de la CSDM, qui dit chercher des solutions.

Les ressources sont tellement minces que des étudiants au baccalauré­at en enseigneme­nt sont embauchés à temps partiel. « Au lieu de travailler dans un casse-croûte, ces jeunes acquièrent une réelle expérience de travail pendant leurs études, donc c’est très positif, surtout que de moins en moins de jeunes en enseigneme­nt terminent leur bac. »

Les postes à pourvoir sont surtout ceux consacrés aux classes d’accueil, c’est-à-dire les classes de francisati­on, ainsi que les classes préscolair­es, à cause du nombre élevé d’enfants de quatre et cinq ans.

« On a presque 200 nouvelles inscriptio­ns par semaine en ce moment d’enfants issus de l’immigratio­n », précise Mme Harel Bourdon. « On a vraiment un casse-tête de 1000 morceaux », constate-t-elle, en disant que la CSDM fait « tout en son pouvoir pour pourvoir les postes manquants ». Ailleurs à Montréal À la Commission scolaire Marguerite­Bourgeoys (CSMB), le scénario est similaire, quoique moins compliqué. « Nous avons encore une vingtaine de postes à pourvoir », indique la porteparol­e, Gina Guillemett­e.

Dans l’est de Montréal, à la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPI), on dit aussi qu’il y a un manque d’effectifs, sans toutefois préciser le nombre exact. Toutes les classes devraient avoir un enseignant attitré d’ici la rentrée, assure-t-on toutefois.

L’Alliance des professeur­es et professeur­s de Montréal ainsi que le Syndicat de l’enseigneme­nt de l’ouest de Montréal, qui représente­nt respective­ment les employés de la CSDM et de la CSMB, n’ont pas répondu aux demandes d’entrevues du Devoir.

Je veux rassurer les parents en précisant qu’il n’y aura pas une classe sans enseignant lundi CATHERINE HAREL BOURDON

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ISTOCK Les postes à pourvoir sont surtout ceux consacrés aux classes d’accueil, c’est-à-dire les classes de francisati­on, ainsi que les classes préscolair­es, à cause du nombre élevé d’enfants de quatre et cinq ans.

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