Un manque à gagner
L’éducation sera au coeur de cette campagne électorale. Et malgré les réinvestissements des dernières années, tous les acteurs du réseau s’entendent pour dire qu’il y a encore un manque à gagner à la suite des années d’austérité.
En matière de petite enfance, on peut s’attendre à de nombreux débats sur les tarifs des services de garde. Tous les partis, à l’exception du Parti libéral, ont promis de revenir à un tarif unique. Certains parlent même de gratuité. En 2015, les libéraux ont fait passer le tarif universel de 7,30 $ par jour à un tarif modulé en fonction du salaire des parents, qui paient désormais jusqu’à 20 $ par jour.
Le déploiement des classes de maternelle 4 ans, de même que la qualité des services de garde sont également des enjeux importants dans ce secteur.
Du côté des écoles primaires et secondaires, les commissions scolaires et les syndicats de professeurs vont se faire entendre notamment sur le manque d’investissements, tant pour le fonctionnement que pour les infrastructures.
Les écoles débordent, plusieurs sont dans un état de décrépitude avancé et les enfants sont de plus en plus nombreux à être transférés dans des classes modulaires, communément appelées des roulottes.
C’est sans compter la pénurie de professeurs. De moins en moins nombreux pour répondre aux besoins croissants des enfants, les enseignants se disent épuisés et tombent au combat, avec pour résultat que les enfants passent souvent d’un remplaçant à l’autre tout au long de l’année scolaire.
Du côté de l’enseignement supérieur, les syndicats et fédérations d’étudiants demandent aux différents partis politiques de s’engager à lutter contre la précarité étudiante. Ils souhaitent une réflexion sur la rémunération — ou à tout le moins la compensation pour les frais qu’ils doivent débourser — et des mesures pour aider les étudiants aux prises avec des problèmes de santé psychologique.
Enfin, la Fédération des cégeps et le réseau de l’Université du Québec réclament une stratégie nationale en enseignement supérieur.