Le Devoir

Et de trois !

Sébastien Pilote et Guy Édoin explorent de nouveaux territoire­s dans leur troisième film

- MANON DUMAIS LE DEVOIR

Depuis sa première mondiale au Festival de Karlovy Vary, La disparitio­n des lucioles (21 septembre), troisième long métrage de Sébastien Pilote, est porté par une rumeur plus que favorable. Après avoir tracé deux magnifique­s portrait d’hommes au crépuscule de leur vie (Le vendeur, Le démantèlem­ent), le cinéaste esquisse cette fois celui d’une jeune fille en colère.

En voulant à sa mère (MarieFranc­e Marcotte) et à son beau-père (François Papineau) d’avoir contraint son père (Luc Picard) à l’exil, Léo (Karelle Tremblay) trouve réconfort auprès d’un musicien raté (PierreLuc Brillant).

Pour son troisième long métrage, Malek (automne 2018), Guy Édoin, qui a exploré en finesse la psyché féminine dans Marécages et Ville Marie, offre cette fois une voix à un immigrant libanais (Tewfik Jallab) qui, se croyant responsabl­e de la mort de sa soeur, revisite son passé avec le soutien d’une psychologu­e (Karine Vanasse). Épris d’une jeune Iranienne (Hiba Abouk), il découvre qu’elle aussi cache un passé trouble.

Adaptation du roman Le cafard, de Rawi Hage, écrit par Claude Lalonde (10 1/2, de Podz, Origami, de Patrick Demers), Malek (ancienneme­nt intitulé Mr. Roach) met aussi en vedette Mani Soleymanlo­u, Manal Issa et Wissam Fares. La photograph­ie de La disparitio­n des lucioles et de Malek est signée par Michel La Veaux.

Vers un nouveau record ?

En 2015, La guerre des tuques 3D, d’après le film culte d’André Melançon, s’était classé au sommet du boxoffice québécois et canadien avec ses trois millions de recettes. Qu’en sera-t-il de sa suite? Réalisé par Benoit Godbout, Jean-François Pouliot et François Brisson, La course des tuques (7 décembre) s’apprête à livrer une chaude bataille à La Bolduc, de François Bouvier, à La chute de l’empire américain, de Denys Arcand, et à 1991, de Ricardo Trogi, les trois seuls films ayant franchi la barre des deux millions cette année.

Premières oeuvres

Prix du meilleur film canadien à Fantasia, Le nid, de David Paradis, met en scène Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant dans le rôle d’un couple s’imposant une thérapie pour le moins étrange… (31 août)

Pour son premier grand rôle au cinéma, Léane Labrèche-Dor se glisse dans la peau d’une doctorante en physique à Polytechni­que. S’étant liée d’amitié avec le concierge de nuit (Ted Pluviose), elle tente d’aider le frère du premier (Ricardo Lamour), qui se croit hanté par un fantôme du séisme haïtien. Fayolle Jean, Ayana

O’Shun et Guillaume Lambert sont aussi de la distributi­on d’Oscillatio­ns (26 octobre), de Ky Nam Le Duc.

Dans Wolfe (26 octobre), de Francis Bordeleau, Catherine Brunet incarne une jeune femme qui orchestre sa mort devant ses proches. Ludivine Reding, Antoine Pilon, Léa Roy et Godefroy Reding sont aussi de cette histoire d’amitié, qui s’annonce joyeusemen­t tordue.

Écrit avec le dramaturge Guillaume Corbeil, À tous ceux qui ne me lisent pas (23 novembre) (ancienneme­nt intitulé Les chaouins), de Yan Giroux, met en vedette Martin Dubreuil dans le rôle d’un poète qui bouleverse l’existence d’une femme (Céline Bonnier) et de son fils (Henri Picard). Le film s’inspire de la vie du poète Yves Boisvert (1950-2012).

Dans Dérive (automne 2018), de David Uloth, d’après un scénario de Chloé Cinq-Mars, Marine (Maève Tremblay) et sa grande soeur Océane (Éléonore Loiselle) ont perdu leur père un an auparavant. Leur mère (Mélissa Désormeaux-Poulin) les négligeant à cause des dettes laissées par son mari, Océane se réfugie dans les bras d’un acteur plus vieux qu’elle (Emmanuel Schwartz) et Marine, dans son imaginaire où elle retrouve son père (Réal Bossé).

En attendant les 21es RIDM (8-18 novembre), les amateurs de documentai­res pourront sagement patienter puisque l’offre s’annonce plutôt substantie­lle de ce côté. Dans L’amour à la plage (14 septembre), leur premier long métrage, Judith Plamondon et Lessandro Socrates vont à la rencontre de snowbirds qui ont rencontré l’amour à 70 ans.

Vingt ans après son décès, la pasionaria de la chanson québécoise se dévoile dans Pauline Julien, intime et politique (21 septembre), de Pascale Ferrand.

Dans 13, un ludodrame sur Walter Benjamin (21 septembre), Carlos Ferrand s’intéresse en 13 brefs chapitres aux années d’exil du philosophe allemand à Paris.

Premier long métrage d’Yvonne Defour, Quand les pouvoirs s’emmêlent (26 octobre) suit Vincent Graton alors qu’il parcourt le monde afin de comprendre les conséquenc­es du rapprochem­ent entre les pouvoirs religieux et politique sur la condition féminine (octobre).

Dans L’autre Rio (automne), Émilie B. Guérette se penche sur le sort des laissés-pour-compte des JO.

Enfin, dans Premières armes (novembre), troisième volet de sa série documentai­re sur les étapes de la vie, Jean-François Caissy obser ve des civils suivant une formation intensive dans les Forces armées canadienne­s.

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TVA FILMS / LES FILMS SÉVILLE Page de gauche : l’actrice Catherine Brunet dans Wolfe, de Francis Bordeleau, qui raconte l’histoire d’une jeune femme qui orchestre sa mort devant ses proches. Ci-contre : La disparitio­n des lucioles, de Sébastien Pilote, est porté par une rumeur plus que favorable.

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