Quel bon vent vous amène ?
Visages familiers, oubliés, aimés ou craints composent le menu de l’automne
Les spectateurs désertant les salles de cinéma et la nostalgie demeurant au goût du jour, pourquoi ne pas ramener au grand écran des personnages bien aimés de notre enfance? Entre Winnie l’ourson et sa bande (L’histoire de Jean-Christophe), qui ont repris du service cet été, et l’éléphant Dumbo, qui renaîtra sous la houlette de Tim Burton au printemps, l’un des personnages ayant fait le succès, et la fortune, de Disney ressortira des boules à mites juste à temps pour les Fêtes.
Immortalisée par Julie Andrews, qui a approuvé le choix de sa remplaçante, la célèbre nounou anglaise revient sous les trais mutins d’Emily Blunt. Se déroulant durant la Grande Dépression, Le retour de Mary Poppins (25 décembre), comédie musicale de Rob Marshall (Chicago), ramène la demoiselle au parapluie auprès de Jane (Emily Mortimer) et de Michael (Ben Whishaw) qui vivent des moments difficiles. Dick Van Dyke, Bert dans la version de 1964 (il s’agit d’ailleurs du plus grand écart entre un film et sa suite), y fait une brève apparition.
Avant de célébrer Noël, il ne faudrait tout de même pas oublier l’Halloween… Quarante ans après avoir frappé l’imaginaire des amateurs d’horreur, Michael Myers (Nick Castle) s’est encore échappé de l’hôpital psychiatrique. Cette fois, Laurie Strode (Jamie Lee Curtis) a bien l’intention de s’en débarrasser pour de bon. Réalisé par David Gordon Green (All the Real Girls), ce Halloween (19 octobre) se veut une suite directe de l’original de 1978 du maître de l’horreur John Carpenter.
Cent dix ans après la première adaptation de leurs aventures et huit ans après leur dernier passage au grand
écran, le généreux brigand de la forêt de Sherwood (Taron Egerton), Petit Jean (Jamie Foxx) et Marianne (Eve Hewson) sont de retour dans Robin des Bois (21 septembre), d’Otto Bathurst (la série Peaky Blinders). Le tout s’annonce plutôt musclé…
Lumineuse dans la série Netflix The Crown, où elle incarnait Elizabeth II, Claire Foy marche dans les traces de Noomi Rapace et Rooney Mara en se glissant dans la peau de la ténébreuse hackeuse Lisbeth Salander dans Millénium. Ce qui ne me tue pas (9 novembre), de Fede Alvarez (Evil Dead, 2013). Il s’agit de l’adaptation du roman policier de David Lagercrantz, qui faisait suite à la trilogie du regretté Stieg Larsson, paru en 2015.
Il n’est pas surprenant que les personnages de sir Arthur Conan Doyle, au nombre des dix auteurs les plus adaptés au cinéma, reprennent eux aussi du collier. Après Robert Downey, Jr. et Jude Law, c’est au tour de Will Ferrell et de John C. Reilly d’incarner les locataires du 221B Baker Street dans Holmes and Watson (21 décembre), d’Etan Cohen (Prison 101). Le tout s’inspire d’un sketch de SNL… Mince consolation: Ralph Fiennes joue l’infâme Moriarty.
Encore des superhéros
Une rentrée cinéma sans superhéros ni superméchants est-elle seulement possible? Ayant incarné l’un des ennemis de Batman, Bane, voilà que Tom Hardy se cache derrière le visage visqueux de Venom (5 octobre) dans ce spin-of f de Spider-Man de Ruben Fleischer (Zombieland). Quant à l’homme-araignée, on le retrouve dans Spider-Man. Dans le Spider-Verse (14 décembre), film d’animation de Bob Persichetti, Peter Ramsay (Le réveil des gardiens) et Rodney Rothman. N’étant pas en reste, l’homme au trident, qu’interprète Jason Momoa dans La ligue des justiciers, a enfin son propre film : Aquaman (21 décembre), de James Wan (Insidieux).