Le Devoir

Le PLQ promet un financemen­t « stable » en santé

Le chef et l’aspirante ministre Bourdon ont trouvé un compromis sur la croissance des dépenses

- MARCO BÉLAIR-CIRINO

Le chef libéral, Philippe Couillard, promet une augmentati­on annuelle « stable » et « prévisible » de 4,2 % des dépenses en santé, s’il se voit confier un second mandat. Finies, les années de disette et d’abondance.

«Aucune somme supplément­aire n’est prévue pour la rémunérati­on médicale », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse à Saint-Georges, jeudi. Il a promis du même souffle de sévir contre les médecins de famille qui ne prennent pas suffisamme­nt de patients en charge.

L’aspirante ministre de la Santé Gertrude Bourdon, qui brigue les suffrages sous la bannière du Parti libéral du Québec dans la circonscri­ption de JeanLesage, l’accompagna­it.

Même si elle prônait une hausse de 8 % du budget de la santé, l’ex-p.-d.g. du CHU de Québec affichait un large sourire. «Ce sont de grandes nouvelles pour notre réseau », a-t-elle fait valoir.

M. Couillard a dit s’être entendu avec sa candidate vedette pour assurer un financemen­t «prévisible» et «stable » du réseau de la santé. Après s’être envolées à 4,5 % en 2018-2019, les dépenses de programme croîtront de 4,2 %, par année, a-t-il déterminé. Il rehaussera­it du coup de 0,2 point de pourcentag­e (de 4,0 % à 4,2 %) la croissance des dépenses de programmes en santé prévue jusqu’ici par le ministre des Finances, Carlos Leitão, pour les quatre prochaines années (de 20192020 à 2022-2023).

En somme, 1 milliard de dollars de plus se retrouvera­ient dans les coffres du ministère de la Santé sur cinq ans. « [Mais la hausse] pourrait être plus importante si la situation économique le permet », a signalé le M. Couillard jeudi.

La vérificatr­ice générale, Guylaine Leclerc, soulignait, il y a dix jours, que « les prévisions des dépenses de missions [tenaient] compte des principaux coûts nécessaire­s pour reconduire les activités et les programmes actuels de l’État ».

Depuis, le PLQ a fait quelques promesses à l’électorat québécois. Il s’est notamment engagé, jeudi, à investir 200 millions additionne­ls par année pour procéder à l’embauche de personnel offrant des soins à domicile. Il manque au moins 1000 préposées aux bénéficiai­res, a par ailleurs dit Philippe Couillard.

Médecins de famille

Par ailleurs, le chef libéral s’engage à ce que 900 000 personnes supplément­aires aient un médecin de famille au cours des quatre prochaines années. « Je vais être clair, il ne sera pas question de régler ça à coups de primes », a-t-il averti.

Il dit être persuadé que 90 % de la population peut avoir accès à un omnipratic­ien d’ici 2022 sans pour autant devoir allouer de nouvelles ressources au réseau. « Les conditions de rémunérati­on ont été bonifiées pour les médecins, on le sait, on le sait tous. Il y a assez de médecins pour couvrir les besoins, y compris jusqu’à 90 % », a-t-il déclaré, avant de rappeler un « petit détail qui n’est pas à né-

gliger » : « Quand le es médecins voient plus de patients. »

Le PLQ fixe une nouvelle cible alors que les médecins de famille ne sont pas parvenus à inscrire 85 % des Québécois avant le 31 décembre 2017, comme le prévoit la « loi 20 ».

Le ministre Gaétan Barrette a reporté la cible au 31 décembre 2018. Malgré cela, tout indique que les médecins de famille la rateront. En date du 30 juin population était insmniprat­icien. dernier, 80 % de la population était insmniprat­icien. crite auprès d’un om

Afin de remédi er à la situation, M. Couillard a promis de faire applisalar­iales quer les pénalités sprévues à

Les dépenses de programme en santé croîtraien­t de 4,2 % par année pendant un prochain mandat libéral

la loi controvers­ée dès la fin de l’année. Celles-ci pourraient se traduire par une ponction de 30 % du salaire d’un médecin qui rate complèteme­nt la cible. « Dès le moment où on a décidé de surseoir, il y a un plafonneme­nt », a fait remarquer le premier ministre sortant.

Mme Bourdon a aussi témoigné de sa volonté de faire « respecter », a-t-elle dit, l’«entente» intervenue entre le gouverneme­nt du Québec et la Fédération des médecins omnipratic­iens du Québec (FMOQ). « Ça, pour moi, ce n’est pas du tout de la chicane. Ce sont des engagement­s entre, je dirais, de grandes… personnes responsabl­es », a-t-elle affirmé.

Enfin, l’ex-gestionnai­re, qui dit avoir « une main de fer dans un gant de velours », a décidé de ne plus répondre aux questions des journalist­es sur le « magasinage » qui a précédé son saut dans l’arène politique. « Je ne répondrai plus à ça. Et ça, c’est ma main de fer », a-t-elle conclu.

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JACQUES BOISSINOT LA PRESSE CANADIENNE Le chef libéral, Philippe Couillard, en point de presse jeudi, à Saint-Georges, flanqué de la candidate vedette Gertrude Bourdon
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