Le Devoir

Et si on débarquait de notre char ?

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Ce matin, en traversant le viaduc au-dessus de la route 116 à vélo, je n’ai pu que me féliciter de ne pas avoir opté pour le transport en commun. L’autobus que j’aurais pris se trouvait coincé dans le trafic, dans l’impossibil­ité de respecter son horaire. J’aurais à coup sûr manqué ma correspond­ance et, comme les autobus passent toutes les vingt minutes à l’heure de pointe, je serais arrivée en retard au travail. Ce matin, comme hier, tous les concitoyen­s qui ont fait le choix du transport collectif, un choix pourtant écologique et responsabl­e, se sont vus pris dans un bouchon. À quand une voie réservée sur la 116 (et sur toutes les routes provincial­es où passe un transport collectif ) ? Outre le marquage et la signalisat­ion, une voie réservée ne coûte rien. Cette mesure, simple à mettre en place, rend le transport collectif efficient et incite les automobili­stes à troquer la voiture pour l’autobus. Alors que les effets des changement­s climatique­s se font pleinement sentir et que le pire reste à venir, on commence à comprendre qu’un changement de paradigme s’impose. La voiture individuel­le devrait être bannie au profit d’un transport en commun efficace et d’un transport actif sécuritair­e. Qu’attend-on pour agir ? Un parti progressis­te au-dessus d’un électorali­sme de courte vue ou une dictature écologique ?

Éloïse Simoncelli-Bourque Saint-Bruno-de-Montarvill­e, le 5 septembre 2018

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