Un médecin de famille pour tous… les enfants
L’ASSOMPTION — On connaissait la promesse de la Coalition avenir Québec (CAQ) de donner à tous les Québécois un médecin de famille à la fin d’un mandat caquiste : celle-ci vaut aussi pour les tout-petits. François Legault a dévoilé mercredi un plan de 40 millions pour aider au dépistage systématique des problèmes de neuro-développement, qui entraînent des difficultés d’apprentissage. M. Legault a mis en relief que « jusqu’à 26 % des enfants ont un trouble d’apprentissage, et que seulement le quart d’entre eux est détecté avant d’arriver à l’école, à cinq ans. Il faut changer cette approche ». D’autant, a-t-il noté, que la situation actuelle « force des parents à se mettre en difficultés financières pour aller au privé, parce qu’il y a six mois d’attente pour avoir un diagnostic dans les CLSC ». Le sujet tombe en plein dans les intérêts de recherche de son candidat Lionel Carmant, spécialiste de la question. M. Carmant mentionnait mercredi que l’objectif est de « tout » détecter. « Du retard moteur à l’autisme, en passant par le retard de langage. » Surtout, la CAQ veut que les « parents soient accompagnés, qu’ils arrêtent de courir après les services ». Le plan se décline en plusieurs étapes : inscrire tous les enfants (0 à 5 ans) auprès d’un médecin de famille ou d’un pédiatre dès leur naissance (ils seraient 146 000 orphelins présentement) pour avoir un « premier filtre dans le dépistage » ; déployer des équipes de spécialistes un peu partout au Québec ; former les infirmières de vaccination pour qu’elles détectent certains troubles ; etc.