Nouvelle entente de principe à Radio-Canada
Un « blitz intensif » aura permis un accord qui devra être approuvé par les syndiqués samedi et dimanche
À quelques jours de la soirée électorale, le Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC) et la direction du diffuseur public ont annoncé jeudi être parvenus à une entente de principe après des négociations intenses entamées le 5 septembre.
Dans un bref communiqué, les deux parties disent croire « que l’entente répond aux besoins exprimés par les employés et par l’organisation ».
L’accord a été paraphé « au terme d’un blitz intensif», dit un communiqué commun du diffuseur et du syndicat. Il sera présenté aux membres du SCRC le 22 septembre en assemblée générale. Un vote aura lieu samedi et dimanche.
«On est allé en conciliation, qui s’est transformée en médiation, et on a obtenu une entente de principe hier [mercredi] en soirée », a confirmé au Devoir la présidente du SCRC, Johanne Hémond.
La menace d’une grève pendant la campagne électorale, qui pourrait nuire à la diffusion de la soirée électorale du 1er octobre, est dans l’air à Radio-Canada — tout comme à TVA.
Le premier directeur des communications de Radio-Canada, Marc Pichette, n’a pas voulu commenter davantage ces récentes avancées, renvoyant au communiqué de presse publié jeudi matin.
Johanne Hémond n’a pas voulu préciser quelles étaient les avancées obtenues par le syndicat avant que les membres n’en prennent connaissance samedi. «Je vous dirais que dans le passé, on vous a fait part d’irritants majeurs, et l’entente de principe tourne autour des irritants qu’on avait », a-telle toutefois affirmé.
Le dossier des employés temporaires était au coeur du premier rejet en avril, alors que celui de la sous-traitance agaçait plusieurs employés, dont des permanents, en juin.
La nouvelle entente de principe survenue jeudi touche environ 3000 membres syndiqués de Radio-Canada au Québec et à Moncton.
Elle pourrait permettre la ratification d’une première convention collective de trois ans entre le diffuseur public et une nouvelle structure syndicale englobant les membres du SCRC, du Syndicat canadien de la fonction publique (section locale 675) et du Syndicat des technicien(ne)s et artisan(e)s du réseau français de RadioCanada.
Une première entente avait été rejetée par 56 % des membres le 22 avril, alors que la grogne des employés précaires était forte. Une offre globale subséquente de la direction n’avait reçu ni l’approbation du syndicat ni de ses membres, qui avaient rejeté à 78 % la proposition de règlement.