Pouvoirs : Ottawa est ouvert à négocier, croit Legault
TADOUSSAC — François Legault ne partage pas les doutes émis par son épouse, Isabelle Brais, sur la capacité du Québec à obtenir des pouvoirs additionnels du premier ministre fédéral, Justin Trudeau. « Son père était brillant, mais lui ne l’est pas », avait lâché Mme Brais il y a quelques semaines, à Westmount, a révélé La Presse mercredi. « Elle s’est excusée. Moi, je pense qu’il faut tourner la page », a fait valoir M. Legault à Tadoussac. L’aspirant premier ministre dit avoir bon espoir de voir le gouvernement fédéral négocier de bonne foi des « ententes bilatérales » qui consacreraient des pouvoirs supplémentaires au Québec — en matière d’immigration, par exemple. « Je suis convaincu que les demandes qu’on fait à Ottawa, parce qu’elles sont appuyées par un grand pourcentage de Québécois, devront être accueillies, peu importe qui sera là à l’automne 2019 », a-t-il fait valoir à moins de treize mois des élections fédérales. Par ailleurs, M. Legault a confirmé que son équipe s’affaire déjà à préparer les lendemains d’une éventuelle élection de la CAQ lundi prochain. « [L’ex-conseillère du premier ministre Stephen Harper Catherine] Loubier, qui travaille sur la transition [pour un éventuel gouvernement caquiste], a bien sûr parlé avec des gens du gouvernement fédéral », a-t-il fait remarquer. Mais elle ne lui a pas dit un mot du plan en immigration de la CAQ, a-t-il ajouté. François Legault souhaite abaisser les seuils actuels d’immigration et soumettre les nouveaux arrivants à des tests de français et de « valeurs ».