Un tribunal destiné aux victimes de violences sexuelles et conjugales
Dans la foulée du mouvement #MoiAussi, le Parti québécois s’engage à créer un tribunal spécialisé pour les victimes de violences sexuelles et de violence conjugale. « Le bénéfice de ça, c’est d’abord et avant tout d’envoyer un signal fort aux victimes pour leur dire qu’on les a entendues », a expliqué la vice-chef du PQ, Véronique Hivon, en point de presse mercredi. Rappelant que les victimes ne font pas confiance au système judiciaire, le PQ veut créer une « chambre spécialisée », à l’image de ce qui se fait pour les jeunes contrevenants, avec des règles de pratiques adaptées à leur réalité. Cette instance permettrait notamment d’adapter la salle d’audience pour que les victimes puissent témoigner derrière un paravent ou à distance. Et ce, sans qu’elles aient à faire la démonstration de la nécessité d’un tel accommodement. Celles-ci bénéficieraient également d’un accompagnement social plus important pendant le processus judiciaire. Le PQ estime qu’avec une « expertise accrue », « la jurisprudence va se raffiner » et faire plus de place à la justice réparatrice. « On a vu à certains endroits [où un tel système a été mis en place] une hausse significative des dénonciations et des condamnations », a soutenu Mme Hivon, qui s’était déjà engagée à créer cette chambre spécialisée le 8 mars dernier pour la Journée internationale des femmes. Le PQ veut également abolir le délai de prescription en matière civile et lancer un chantier pour réviser la Loi sur l’indemnisation des victimes d’acte criminel.