Avant de voter, levons vite l’ambiguïté
Le vote est fondamentalement un exercice citoyen. Et chaque vote devrait compter pour un seul. Malheureusement, force est de constater que certains citoyens votent plusieurs fois. Ce sont les chroniqueurs, journalistes politisés et « analystes » privilégiés. Ils votent par la diffusion de leurs opinions et l’infusion de leur religion. Et, pire, de puissants intrus, des non-citoyens votent. Les sondages votent, massivement. Qui sont-ils, notre miroir ? Supposément. Hélas ! Les sondages ont beau s’appuyer sur la science, ce sont des sortes de baguettes magiques, bonnes pour orienter, voire pour manipuler le vote. Ainsi votons-nous comme des girouettes, pour confirmer les prédictions de ces grands sorciers électeurs.
Que dire d’autre du présent exercice ? L’économie va bien, très bien. Au Québec, mais pas seulement ici. Elle a le vent dans les voiles au Canada, quai à quai ! De Vancouver à Halifax, c’est le plein emploi. Quelle lecture en faire, alors ? Quand l’économie respire bien, les politiques gouvernementales doivent être réajustées. Et lorsque le scrutin se prépare sur un plancher de coffres communs bien remplis, les enveloppes de promesses électorales se livrent grandes et ouvertes. Finie la sauvage austérité, bienvenue la sociale collectivité. Est-ce aussi simple que cela puisse apparaître ? Non. La question cruciale est de savoir à qui confier les choix politiques sous la prospérité, pour la consolider tout en éliminant les causes de la pauvreté. François Munyabagisha Drummondville, le 25 septembre 2018