Le Devoir

Les entraîneur­s et dirigeants sur la sellette

Qui sont ceux qui pourraient craindre cette saison de se faire montrer la porte par leur formation ?

- JOSHUA CLIPPERTON

Durant la dernière saison, aucune équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH) n’a montré la porte à son entraîneur-chef, une première depuis la saison 1966-1967.

Cinq d’entre eux ont toutefois été remerciés au printemps, tandis que Barry Trotz a choisi de délaisser les champions de la Coupe Stanley, les Capitals de Washington, pour accepter la barre des Islanders de New York. Par ailleurs, deux directeurs généraux ont été congédiés.

La Presse canadienne se penche sur sept hommes qui pourraient être sur la sellette cette saison.

Marc Bergevin

Directeur général du Canadien de Montréal depuis 2012, Bergevin a vu ses protégés connaître leur pire saison sous sa gouverne en 2017-2018. Le club aura besoin d’un Carey Price en grande forme pour espérer être dans le portrait des séries. À la ligne bleue, on doit avoir bien hâte au retour de Shea Weber, qui est blessé au genou. Max Pacioretty a pris la route de Las Vegas, le Canadien commençant à miser sur un noyau plus jeune, mais plusieurs amateurs digèrent encore mal l’échange de P. K. Subban, en 2016. Cet été, Alex Galchenyuk est passé à l’Arizona, pour Max Domi, mais le Canadien a encore besoin d’aide au centre et à la défense.

Guy Boucher

L’entraîneur-chef des Sénateurs d’Ottawa a mené l’équipe jusqu’à un but de la finale de la Coupe Stanley en 2017, avant la chute brutale jusqu’en 30e place la saison suivante. Boucher n’est pas le seul à blâmer, mais avec l’échange d’Erik Karlsson à San Jose et le club en reconstruc­tion, il pourrait être une cible facile si on veut repartir à neuf. Boucher entamant la dernière année de son contrat, il est possible que les Sénateurs laissent le temps passer et commencent à chercher un nouveau candidat en avril.

Peter Chiarelli et Todd McLellan

Chiarelli, le directeur général des Oilers, et McLellan, l’entraîneur-chef, seront sous haute surveillan­ce si les choses ne s’améliorent pas. Edmonton a entamé la saison dernière parmi les clubs favoris pour aller loin en séries, mais l’équipe a fini 12e dans l’Ouest. Même la tenue du capitaine Connor McDavid, meilleur pointeur de la ligue, encore une fois, n’a pas suffi à compenser les blessures, une défense poreuse et des ennuis devant le filet. Ayant peu de marge de manoeuvre vis-à-vis du plafond salarial, Chiarelli n’a pas pu vraiment bonifier le groupe.

Joel Quennevill­e

Quennevill­e a dirigé des clubs qui ont soulevé la coupe en 2010, 2013 et 2015, mais Chicago a perdu au premier tour en 2016 et 2017, avant une absence totale lors du dernier bal printanier. Les Blackhawks commencent à payer le prix de leurs succès du passé, avec un noyau coûteux qui ne rajeunit pas. Le contrat de Quennevill­e s’étend jusqu’à 2019-2020, mais il est possible qu’on lui montre la porte si la direction pense qu’il faut emprunter une nouvelle voie.

Jim Benning

Le directeur général des Canucks est aux commandes après que le président de l’équipe, Trevor Linden, et le club se sont séparés de façon surprenant­e à la fin de juillet. Linden préférait la patience dans la refonte des Canucks, ce qui ne cadrait pas avec le point de vue des propriétai­res. Benning croit que Vancouver peut atteindre les séries le printemps prochain, après des absences lors des trois dernières années. Il a accumulé de bons éléments au repêchage, mais des embauches ont fait sourciller, dont celles pour quatre ans des vétérans Jay Beagle et Antoine Roussel, cet été.

Jeff Blashill

Blashill a mené les Wings jusqu’en séries éliminatoi­res à sa première campagne comme entraîneur de Detroit, en 2015-2016, mais la série de 25 apparition­s de suite en séries des Red Wings a pris fin au printemps suivant. Detroit a raté les séries éliminatoi­res à nouveau l’an dernier, mais a décidé de ramener Blashill pour une quatrième saison. Avec en plus la carrière de Henrik Zetterberg terminée à cause d’une blessure, il est dur de voir comment la reconstruc­tion amènera les Red Wings en séries.

 ?? RYAN REMIORZ LA PRESSE CANADIENNE ?? Le propriétai­re du Tricolore, Geoff Molson (à droite), et son directeur général, Marc Bergevin, lors du Tournoi de golf des Canadiens, à Laval, en septembre
RYAN REMIORZ LA PRESSE CANADIENNE Le propriétai­re du Tricolore, Geoff Molson (à droite), et son directeur général, Marc Bergevin, lors du Tournoi de golf des Canadiens, à Laval, en septembre

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