Normes d’émissions des véhicules : le PQ promet de tenir tête à Ottawa
S’il est porté au pouvoir lundi prochain, le Parti québécois continuera d’appliquer les normes sur les émissions des véhicules les plus sévères en Amérique du Nord, quelle que soit la politique du gouvernement fédéral à la suite de la décision du gouvernement Trump de geler les réductions imposées aux constructeurs automobiles. Selon ce qu’a appris Le Devoir, un gouvernement péquiste s’alignerait ainsi sur l’État de la Californie, qui souhaite garder le cap sur le plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre des véhicules mis en place par le gouvernement de Barack Obama. « On veut les normes les plus sévères », a résumé jeudi le candidat péquiste Daniel Breton. En vertu des règles actuellement en vigueur aux États-Unis et au Canada, les constructeurs doivent réduire la consommation d’essence des véhicules qu’ils mettent en marché, et donc les émissions de GES. Un premier volet prévoit des normes d’ici 2021, tandis qu’un autre volet plus ambitieux doit prendre le relais pour la période allant jusqu’à 2025. Or, le gouvernement Trump a annoncé au début du mois d’août son intention de geler le programme, et ce, dès 2021. La décision finale n’a toutefois pas encore été prise, puisqu’un total de dixneuf États, dont la Californie, sont en guerre ouverte contre Washington sur cette question environnementale, qui pourrait être tranchée par les tribunaux. Le Parti québécois craint que le fédéral décide de suivre la politique mise en avant par le gouvernement américain. La formation estime que l’imposition de normes plus strictes permettrait aux consommateurs d’économiser sur leur facture annuelle d’essence. Selon les chiffres transmis par le parti, cette économie serait globalement de l’ordre de 20 %.