Le féminisme part en fumée
En se concentrant uniquement sur la nouvelle loi sur le cannabis qui entrera en vigueur sous peu, le Québec passe sous silence le premier anniversaire du mouvement féministe international #MeToo, démontrant des priorités désolantes pour une société.
Le 15 octobre, ce mouvement féministe à l’échelle internationale célébrait sa première année et se permettait de contempler le travail effectué depuis le lancement de ce mouvement à l’automne dernier. Marlihan Lopez, agente de liaison pour les Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS), partage que beaucoup de travail reste à faire dans ce domaine. Sujet ne semblant pas avoir une si grande importance puisque le principal sujet de l’heure, pour la majorité des Québécois, est de savoir où, quand ou à quel âge ils vont avoir le droit de consommer légalement.
Pensons seulement à Christine Blasey Ford, aux États-Unis, ou au millier d’autres femmes à travers le monde qui se battent chaque jour pour que justice soit rendue. Par contre, n’en avezvous peut-être même pas entendu parler, tant l’information est camouflée sous une vague d’articles de craintes ou de reven- dications concernant le fameux cannabis légal.
Il sera donc toujours aussi inquiétant pour une femme de marcher seule le soir, mais elle pourra désormais le faire un joint à la main. Eve-Marie Lauzon, étudiante au Cégep régional de Lanaudière à Joliette
Le 15 octobre 2018