Le Devoir

Un autre match, une autre ligne à l’attaque pour les Alouettes

- FRÉDÉRIC DAIGLE

Plus ça change, plus c’est pareil chez les Alouettes de Montréal. Et on ne parle même pas des résultats des matchs, mais plutôt de la ligne à l’attaque.

Les — nombreux — quarts des Alouettes cette saison ont dû jouer derrière un nombre incalculab­le de combinaiso­ns. Les blessures et les transactio­ns sont à blâmer pour ce constat. L’entraîneme­nt de jeudi n’a pas échappé à cette règle.

Si le bloqueur Tony Washington a repris l’entraîneme­nt — autant au poste de bloqueur gauche que droit —, il y a plusieurs joueurs qui se sont promenés. Il y avait même un nouveau venu qu’on ne pouvait identifier, si ce n’est qu’il portait le no 65 !

« Devonte McClain, a répondu l’entraîneur-chef Mike Sherman quand on l’a questionné à son sujet. Nous verrons ce qui arrivera avec lui. Nous avons plusieurs blessés au sein de notre ligne à l’attaque. Tony Washington s’est entraîné, alors nous avons plusieurs combinaiso­ns possibles. Mais nous voulions qu’il s’acclimate à notre livre de jeux si jamais nous devions faire appel à ses services. »

Ce sont les Alouettes qui ont accordé le plus de sacs cette saison, avec 60. Ils ont aussi accordé cinq sacs ou plus lors des cinq dernières rencontres. Johnny Manziel, qui a signalé cette semaine son intention d’honorer son contrat en 2019, s’en est-il plaint à son entraîneur ?

« Pas du tout, a affirmé Sherman. Certains de ces sacs sont dus à la ligne à l’attaque, certains à la couverture contre la passe, tandis que d’autres sont de sa faute. C’est en proportion­s plutôt égales à mon avis. Ce n’est pas le genre de joueur à se plaindre de ce genre de choses.

«Bien sûr, je ne suis pas heureux quand il se fait frapper. Les gens ne savent pas toujours le fin fond de l’histoire. Certains de nos joueurs de ligne ont joué malgré des blessures, jusqu’à la limite de ce que leur corps pouvait endurer. Ils nous ont tout donné cette saison. On travaille fort pour régler ce problème de sacs, mais la faute ne revient pas entièremen­t à la ligne à l’attaque. »

Manziel tentera samedi, face aux Argonauts de Toronto, d’inscrire une première victoire à sa fiche en six départs dans le circuit.

Sherman a également été interrogé sur le rôle d’un entraîneur-chef une fois son club éliminé de la course aux éliminatoi­res. Après quelques secondes de réflexion, il y est allé d’une remarque intéressan­te.

« Le rôle de l’entraîneur-chef est de bâtir une fondation solide, une culture gagnante. La victoire est importante, même quand vous êtes exclus des matchs éliminatoi­res. On va tenter de gagner nos trois derniers matchs ou deux des trois derniers. Ça nous laissera un meilleur goût en bouche quand tout sera terminé.

« Gagner n’est toutefois pas la priorité, c’est plutôt de trouver des façons de gagner qui l’est. Peut-être qu’on fera jouer des gars qu’on a moins fait jouer afin de voir s’ils ne font pas partie d’une combinaiso­n gagnante. »

 ?? GRAHAM HUGHES LA PRESSE CANADIENNE ?? Johnny Manziel tentera samedi, face aux Argonauts de Toronto, d’inscrire une première victoire à sa fiche en six départs dans le circuit.
GRAHAM HUGHES LA PRESSE CANADIENNE Johnny Manziel tentera samedi, face aux Argonauts de Toronto, d’inscrire une première victoire à sa fiche en six départs dans le circuit.

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