Liberté, fidélité et partage pour guider notre laïcité
Je suggère au nouveau ministre Simon Jolin-Barrette d’inscrire dans sa future loi les principes suivants pour éviter toute discrimination et en faciliter l’acceptation :
1. La magistrature, la police, les écoles publiques et privées subventionnées du primaire et du secondaire de même que les CPE sont des institutions laïques, c’est-à-dire étanches à l’égard de tout pouvoir ou influence religieuse. En conséquence, toutes les catégories de personnels qui donnent vie à ces institutions, et en guise de respect, doivent s’abstenir, et sans exception, de porter des signes religieux.
2. Aussitôt la loi sanctionnée et mise en vigueur, tous les personnels portant des signes religieux auront six mois pour y renoncer ou jusqu’au jour où le crucifix de l’Assemblée nationale sera retiré officiellement, si cette date devait être postérieure à ce délai.
3. L’Assemblée nationale du Québec étant l’institution des institutions, et devant donner l’exemple d’une absolue neutralité et d’une laïcité exemplaire, retirera son crucifix, aussitôt qu’un consensus sera trouvé, pour le remplacer de façon digne et respectueuse par, je suggère, trois valeurs ancestrales, universelles et de dialogue que ce crucifix aura pu nous inspirer comme peuple de foi ou de culture chrétienne, et ce, depuis plus de 400 ans.
Ce jour du retrait sera aussi le jour où, dans le but d’afficher une laïcité exemplaire, tant les députés que les personnels administratifs s’abstiendront, par respect pour l’institution laïque par excellence que doit être l’Assemblée nationale, de porter tout signe ou vêtement religieux.
En conclusion, je formulerais un souhait : que les trois valeurs retenues pour remplacer notre crucifix soient celles-ci: liberté, fidélité, partage, et ce, comme proposition de départ pour une éventuelle et nécessaire consultation des Québécois et Québécoises à ce sujet. Denis Forcier
Shefford, le 18 octobre 2018