L’ONU déplore l’absence de progrès par Pyongyang
Les rapprochements récents entre les deux Corées et entre la Corée du Nord et les États-Unis n’ont pas permis d’avancée dans le domaine du respect des droits de la personne, a déploré mardi un responsable de l’ONU.
«La situation des droits de la personne à l’heure actuelle n’a pas changé sur le terrain en Corée du Nord, malgré ces progrès importants en matière de sécurité, de paix et de prospérité », a déclaré lors d’une conférence de presse Tomas Ojea Quintana, rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de la personne en Corée du Nord.
Le responsable a exhorté Pyongyang à montrer de la bonne volonté et à commencer à avancer sur ce point après les prochains sommets organisés avec la Corée du Sud et les États-Unis.
Le rapprochement entre les deux Corées est « un développement extraordinaire » et la rencontre en juin entre Kim Jong-un et Donald Trump est « très importante », a-t-il ajouté.
Mais ni le communiqué commun publié à l’issue de ce sommet ni la déclaration signée par les présidents nord-coréen et sud-coréen ne mentionnent la question des droits de la personne, a-t-il regretté.
Tomas Ojea Quintana a indiqué comprendre que cette question ait été mise de côté en raison du sujet « extrêmement sérieux» des armes nucléaires nord-coréennes. Mais «la Corée du Nord doit montrer qu’elle va mettre fin à son isolement dans ce domaine », a-til demandé.
Selon l’ONU et des ONG, des violations aux droits de la personne sont légion en Corée du Nord.
Tomas Ojea Quintana n’a pas d’accès à ce pays. Son travail est basé sur les entretiens et témoignages qu’il peut récupérer auprès de Nord-Coréens ayant quitté le pays. Évoquant des prisons politiques, il a appelé la nouvelle chef des droits de la personne à l’ONU, Michelle Bachelet, à «lancer un processus» pour que la question ne soit plus ignorée.