Le Devoir

Les ventes de maisons de luxe en baisse à Toronto et à Vancouver

- IMMOBILIER LINDA NGUYEN

Les ventes de maisons de luxe dans deux des marchés les plus coûteux du Canada ont baissé par rapport à l’année dernière, le marché de l’immobilier haut de gamme subissant l’effet des taxes destinées aux acheteurs étrangers.

Dans un rapport annuel, le courtier immobilier Re/Max a indiqué que les ventes de maisons individuel­les coûtant entre 1 et 2 millions avaient chuté de 35 % par rapport à l’an dernier à Toronto et à Vancouver. Les maisons individuel­les de 2 à 3 millions ont chuté de 50 % à Toronto et de 22 % à Vancouver. Les maisons vendues pour plus de 3 millions ont chuté de 44 % à Toronto et de 45 % à Vancouver.

L’Ontario et la Colombie-Britanniqu­e ont introduit des taxes pour les acheteurs étrangers, tandis que la Colombie-Britanniqu­e a également augmenté les taxes de cession immobilièr­e et les taxes scolaires pour les logements de plus de 3 millions.

Bien que les ventes d’habitation­s de luxe s’affaibliss­ent, les ventes dans le segment inférieur du marché des copropriét­és de luxe dans les villes ont connu une hausse alimentée principale­ment par les millénaria­ux qui puisent dans leur héritage, et les baby-boomers à la recherche de plus petites demeures, indique le rap- port. Les ventes de copropriét­és valant entre 1 et 2 millions ont augmenté de 2 % d’une année à l’autre à Toronto et de 6 % à Vancouver. Les ventes de copropriét­és dans cette gamme de prix ont grimpé de 3 % à Calgary, tandis qu’elles ont gagné 19 % à Victoria.

Selon le vice-président directeur de Re/Max pour l’Ouest canadien, Elton Ash, la taxe visant les acheteurs étrangers a eu une incidence, ouvrant davantage de possibilit­és aux acheteurs locaux pour pénétrer le marché du luxe. « En conséquenc­e, les acheteurs locaux alimentent la demande pour les appartemen­ts de luxe à l’approche de 2019, ce qui est une bonne nouvelle pour les promoteurs des grands centres urbains qui cherchent à construire davantage de propriétés », a souligné M. Ash.

La copropriét­é la plus dispendieu­se vendue à Toronto depuis le début de 2018 s’est écoulée pour 11,5 millions — un prix supérieur de 8 millions à celui de la copropriét­é la plus chère de 2017. À Vancouver, la copropriét­é la plus dispendieu­se vendue jusqu’à maintenant cette année valait 11,7 millions, une hausse de 34 % par rapport à celle de l’an dernier, qui s’était vendue pour 8,7 millions.

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DARRYL DYCK LA PRESSE CANADIENNE L’Ontario et la ColombieBr­itannique ont introduit des taxes pour les acheteurs immobilier­s étrangers.

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