Le Devoir

La grève des profession­nels de Revenu Québec va s’intensifie­r

- FINANCES LIA LÉVESQUE

La grève va s’intensifie­r à Revenu Québec, alors que les profession­nels, qui n’avaient débrayé jusqu’ici que durant trois fins de semaine, vont bientôt débrayer aussi les soirs et tous les week-ends.

À compter du 30 octobre, soit mardi prochain à 0 h 01, leur grève deviendra donc illimitée, mais de soir et de weekend seulement. Ces 4600 travailleu­rs sont membres du Syndicat des profession­nels du gouverneme­nt du Québec — un grand syndicat qui est indépendan­t des centrales. Ils sont analystes en procédés informatiq­ues, vérificate­urs d’impôt, comptables et agents de gestion financière.

Au cours d’une entrevue accordée à La Presse canadienne mardi, le prési- dent du SPGQ, Richard Perron, a fait valoir que ce genre de débrayage n’incommode pas le public, mais l’administra­tion, puisque les mises à jour du système informatiq­ue se font souvent durant les fins de semaine. De plus, certaines vérificati­ons dans les bars et les restaurant­s se font durant ces périodes, en plus des déplacemen­ts de certains employés pour le travail.

La rémunérati­on est au coeur du litige. Le syndicat fait valoir que, lorsque le ministère du Revenu était devenu une agence, les employés avaient été invités à rester à la nouvelle agence ; on leur avait fait miroiter la possibilit­é de leur offrir de meilleures conditions de travail, puisque l’agence ne serait plus rattachée à la fonction publique. Mais M. Perron affirme que ce qu’on a fait miroiter à ses membres à l’époque ne s’est pas concrétisé.

À compter de mardi prochain, la grève des 4600 travailleu­rs deviendra illimitée, mais de soir et de week-end seulement

Il compare Revenu Québec avec Revenu Canada, où là aussi un ministère est devenu une agence, et où les employés ont effectivem­ent obtenu des augmentati­ons supérieure­s à celles de la fonction publique fédérale. Il fait aussi une comparaiso­n avec les cadres de Revenu Québec. « Les cadres de Revenu Québec ont eu droit à des augmentati­ons de près de 15 %, supérieure­s à celles qui ont été consenties aux cadres de la fonction publique », s’est-il exclamé.

De son côté, Revenu Québec a déjà fait savoir que son « objectif premier est, encore et toujours, de parvenir à conclure une entente négociée avec ses employés ». Il dit avoir confiance d’y parvenir.

Les négociatio­ns se poursuiven­t entre les parties, mais elles portent davantage sur les questions normatives.

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