Le Devoir

Naomi Kawase réalisera le documentai­re sur les Jeux olympiques de Tokyo 2020

- STEPHEN WADE À TOKYO ASSOCIATED PRESS

La réalisatri­ce japonaise Naomi Kawase, retenue pour la réalisatio­n d’un documentai­re sur les Jeux olympiques de Tokyo 2020, a déclaré qu’elle espère se concentrer sur les efforts de reconstruc­tion dans la région de Fukushima, dans le nord du pays.

La région a été dévastée en 2011 par un tremblemen­t de terre et un tsunami qui ont provoqué un accident à la centrale nucléaire de l’endroit. Le gouverneme­nt japonais espère que les Jeux olympiques montreront que la région se redresse et que les produits fabriqués ici sont sans danger.

Quelques épreuves olympiques — balle-molle et baseball — y seront jouées pour mettre en valeur la région. « Ce sera pour moi l’occasion de montrer au monde entier où en est le Japon et quels changement­s le Japon va connaître », a déclaré Kawase.

Elle a ajouté qu’elle espérait également se concentrer sur les volontaire­s pendant les Jeux olympiques. « Je pense que cela cadre vraiment avec l’esprit japonais de donner de soi », a-telle mentionné.

Kawase est très appréciée et elle est devenue la plus jeune réalisatri­ce à recevoir le prix de la Caméra d’or au Festival de Cannes, avec son film Suzaku en 1997.

Ses films récents les plus connus sont Sweet Bean — Les délices de Tokyo — et Still the Water.

Le documentai­re de Tokyo sera financé par le Comité internatio­nal olympique (CIO) et le comité organisate­ur local, et constitue une exigence du contrat.

Toshiro Muto, p.-d.g. du comité organisate­ur, a déclaré que le CIO détient les droits d’auteur sur le film et « a le droit de prendre des décisions importante­s lors de la création du film. »

Le documentai­re sur les Jeux olympiques de Tokyo de 1964, intitulé Olym- piades de Tokyo, de Kon Ichikawa, est généraleme­nt considéré comme l’un des plus importants du genre, aux côtés d’Olympia, de Leni Riefenstah­l, sur les Jeux de 1936 à Berlin.

Le film d’Ichikawa était controvers­é à l’époque, et les organisate­urs étaient inquiets et voulaient un traitement plus traditionn­el des Jeux olympiques plutôt que la vision plus poétique d’Ichikawa.

Un journalist­e japonais, s’adressant à Kawase, a décrit son film typique comme « tranquille et à la fluidité lente ». Il a ensuite demandé comment cette approche convenait à un rythme « rapide » comme les Jeux olympiques.

Elle a déclaré que son style était peu susceptibl­e de changer, puis elle a contesté les idées préconçues quant à ce que devrait être un film olympique.

« En ce qui concerne les Jeux olympiques de Tokyo, nous ne pouvons pas simplement dire que ce sera rapide juste parce que c’est un thème lié au sport », a-t-elle déclaré.

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Naomi Kawase

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