Le Devoir

Enseigner aujourd’hui

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Pourquoi près du quart des professeur­s décrochent-ils du métier dans les sept premières années après l’engagement ? Pourquoi tant d’autres s’accrochent­ils tout en étant épuisés ? Plusieurs facteurs contribuen­t à ce désenchant­ement de la profession. Au collégial, c’est moins découragea­nt qu’au primaire et au secondaire, mais l’épuisement profession­nel ne cesse de croître à ce niveau aussi. Pourtant, les étudiants n’ont pas tellement changé, depuis près de trente ans. Ils sont toujours aussi ouverts et motivés qu’auparavant. Ce qui s’est modifié, cependant, ce sont les conditions de travail des enseignant­s. Davantage d’étudiants à encadrer, plus de cas d’élèves avec des besoins particulie­rs, des distractio­ns croissante­s en classe dues aux appareils électroniq­ues et une disponibil­ité incessante puisque les portails pédagogiqu­es en ligne sont continuell­ement accessible­s. L’école est décloisonn­ée aujourd’hui : les parents, les étudiants et les directions peuvent communique­r avec les enseignant­s en tout temps. Il faudrait non seulement valoriser le métier d’enseignant, mais également diminuer la charge de travail des professeur­s pour compenser tous ces ajouts connexes au plus beau métier du monde lorsqu’on peut s’y consacrer pleinement.

Guy Ferland, professeur de philosophi­e au collège Lionel-Groulx Le 30 octobre 2018

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