Le Devoir

La fessée peut laisser des séquelles à long terme

- LINDSEY TANNER

La principale associatio­n pédiatriqu­e américaine renforce sa mise en garde contre la fessée et les autres types de punitions corporelle­s en raison du potentiel de répercussi­ons négatives à long terme.

Dans une mise à jour de sa politique publiée lundi, l’Académie américaine de pédiatrie affirme que ces répercussi­ons peuvent comprendre de l’agressivit­é, des changement­s au cerveau, des problèmes de toxicomani­e et des tendances suicidaire­s à l’âge adulte.

L’Académie explique que cette mise à jour découle des études réalisées depuis la publicatio­n de sa politique en 1998. Elle ajoute que la fessée est de moins en moins populaire auprès des parents, surtout ceux qui ont de jeunes enfants.

Si certains parents croient toujours que la fessée peut entraîner des améliorati­ons à court terme du comporteme­nt, les études démontrent qu’elle n’est pas plus efficace que les punitions non corporelle­s, qu’il s’agisse d’un temps d’arrêt, de limites strictes ou de conséquenc­es indésirabl­es. L’organisati­on suggère aussi le retrait d’un jouet préféré ou une réduction du temps passé devant l’écran.

« Même si plusieurs enfants qui ont reçu une fessée deviennent des adultes heureux et en bonne santé, les preuves actuelles démontrent que la fessée n’est pas nécessaire et qu’elle peut provoquer des torts à long terme », souligne l’Académie.

Les études publiées depuis 20 ans renforcent les preuves selon lesquelles la fessée peut rendre les jeunes enfants plus agressifs et plus réfractair­es.

D’autres études ont associé les punitions corporelle­s durant l’enfance à des changement­s au cerveau au début de l’âge adulte, y compris une diminution de la matière grise et des niveaux plus élevés d’hormones du stress. Les tendances suicidaire­s, la toxicomani­e et la colère comptent parmi les autres conséquenc­es possibles à long terme de la fessée, selon des études.

L’Académie met également en garde contre la violence verbale, y compris l’humiliatio­n des enfants, en évoquant des recherches qui y associent la dépression et des problèmes de comporteme­nt chez les adolescent­s.

L’Académie américaine de pédiatrie affirme que ces répercussi­ons peuvent comprendre de l’agressivit­é, des changement­s au cerveau, des problèmes de toxicomani­e et des tendances suicidaire­s à l’âge adulte

Newspapers in French

Newspapers from Canada