Le Devoir

Un comité à risque ?

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Stephanie Carvin, professeur­e adjointe en sécurité nationale à l’Université Carleton et ex-analyste au SCRS, juge que Tony Clement a été « extrêmemen­t insouciant ».

Son cas pourrait donner des munitions, selon elle, aux agences de sécurité, qui étaient déjà réfractair­es à l’idée de partager leurs informatio­ns secrètes avec des parlementa­ires. « C’est ce dont s’inquiètent les agences de sécurité nationale : que les gens qui ont accès à de l’informatio­n classifiée deviennent des menaces internes lorsque quelqu’un obtient des renseignem­ents compromett­ants à leur endroit », explique-t-elle.

Le Comité de parlementa­ires sur la sécurité nationale, composé de huit députés et de trois sénateurs, a été créé en novembre 2017. Justin Trudeau l’avait promis en campagne électorale, pour répondre à la loi antiterror­iste du gouverneme­nt Harper.

Les conservate­urs s’étaient opposés au partage d’informatio­ns sensibles avec des parlementa­ires. L’ex-ministre de la Justice Peter MacKay avait notamment noté que le comité britanniqu­e équivalent s’était retrouvé « mal en point » parce que le président du comité « avait été pris dans un scandale assez troublant d’accès en échange d’argent ».

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