Le Devoir

Un budget axé sur l’économie et l’environnem­ent

- JEANNE CORRIVEAU Avec François Desjardins

Si Valérie Plante tient parole, les hausses de taxes imposées aux Montréalai­s en 2019 ne devraient pas dépasser 1,72 %, soit le taux d’inflation anticipé du Conference Board du Canada. Le budget de la Ville de Montréal que présentera jeudi l’administra­tion Plante-Dorais mettra en avant l’économie et l’environnem­ent, a prévenu la mairesse mercredi.

L’administra­tion tentera de faire oublier le budget de l’année précédente. En janvier dernier, la mairesse Plante avait brisé une de ses promesses électorale­s en imposant des hausses de taxes moyennes de 3,3 % aux propriétai­res montréalai­s, dépassant ainsi le taux d’inflation anticipé de 2,1 % pour 2018. La mairesse s’était défendue en affirmant que sa promesse électorale concernait uniquement les taxes foncières et non la taxe d’eau, qui avait été haussée de 1,1 %.

Lundi, Valérie Plante a assuré que les augmentati­ons de taxes pour 2019 ne dépasserai­ent pas l’inflation. Le budget de son administra­tion comportera notamment des mesures pour les commerçant­s et pour l’habitation. Vérificati­on faite auprès du Conference Board du Canada, le taux d’inflation anticipé pour la région de Montréal pour l’année 2019 est estimé à 1,72 %.

« Je dirais que c’est le premier budget de notre administra­tion. Celui de l’année dernière était plutôt un budget de transition », a commenté la mairesse Plante mercredi matin lors de la séance hebdomadai­re du comité exécutif.

«Non seulement ça va mettre nos priorités en avant, mais c’est un budget qui sera pro-économie et pro-environnem­ent parce que nous considéron­s que les deux ne vont pas en opposition, mais au contraire, ils vont de pair. »

À la veille du dépôt du budget, l’opposition à l’Hôtel de Ville a réclamé de l’administra­tion qu’elle limite à 1 % les hausses de taxes tant pour le secteur résidentie­l que pour le secteur non résidentie­l. Le chef d’Ensemble Montréal, Lionel Perez, demande aussi que le taux de taxation pour les immeubles non résidentie­ls soit moindre pour la première tranche de valeur financière de 500 000 $. L’élu presse également l’administra­tion de limiter à 2 % la croissance des dépenses.

Le PTI

En 2018, le budget de la Ville avait atteint 5,47 milliards, soit un bond de 5,3 % par rapport à l’année précédente.

Les arrondisse­ments qui avaient subi les hausses de taxes les plus élevées étaient, dans l’ordre, Rosemont–La Petite-Patrie (5,6 %), Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension (5,4%), Outremont (4,5 %) et Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce (4,2 %).

De leur côté, les maires des villes liées avaient fustigé ce budget qui leur imposait une hausse moyenne de 5,3% des quotes-parts que leurs municipali­tés doivent verser à Montréal.

L’administra­tion Plante-Dorais présentera aussi le programme triennal d’immobilisa­tions (PTI) 2019-2021, qui détaille les investisse­ments pour les trois prochaines années. Au cours des dernières années, la Ville avait pris l’habitude de déposer le PTI à une autre date.

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